Le dernier Super Tuesday, qui s'est déroulé mardi 7 juin dans six Etats américains, a laissé entrevoir la fin de la saison. La 57e et dernière primaire démocrate aura lieu mardi prochain dans la capitale fédérale, Washington. Inutile cependant d'attendre jusque-là pour connaître l'issue de la confrontation qui oppose depuis des semaines Hillary Clinton à Bernie Sanders. Sauf coup de théâtre monumental, Hillary Clinton est d'ores et déjà assurée de l'investiture du parti démocrate pour la présidentielle du 8 novembre. L'ancienne secrétaire d'Etat a déjà récolté 33 victoires, contre 23 pour son adversaire Bernie Sanders. Mieux encore, elle entrera dans l'histoire comme étant la première femme à participer à une élection présidentielle aux Etats-Unis. Hillary Clinton, qui avait déjà obtenu le nombre de délégués nécessaires à l'investiture démocrate, a remporté hier encore la primaire en Californie, l'Etat le plus peuplé des Etats-Unis. La nouvelle est tombée quelques heures après les résultats des élections de six autres Etats qui ont consacré son investiture dans la course à la Maison-Blanche contre Bernie Sanders. Hillary Clinton a d'ailleurs revendiqué, dès mardi, sa victoire aux primaires démocrates lors d'un discours à New York. Un discours dans lequel elle a insisté sur le caractère historique de son investiture pour représenter le Parti démocrate à la présidentielle. «Grâce à vous, nous avons franchi une étape importante. C'est la première fois dans l'histoire de notre pays qu'une femme est investie par l'un des grands partis», a déclaré la candidate de 68 ans devant ses partisans fous de joie dans le quartier de Brooklyn. «La victoire de ce soir n'est pas celle d'une personne, elle appartient à une génération de femmes et d'hommes qui se sont battus et se sont sacrifiés et ont rendu possible ce moment», a-t-elle ajouté sous les ovations. Pour Hillary Clinton, le défi, maintenant, est de rassembler le camp des démocrates. Elle devra notamment s'assurer que les millions de jeunes Américains captivés par le discours du surprenant Sanders qui leur a promis une «révolution politique», ne restent pas chez eux le 8 novembre prochain. Principal obstacle : nombre de fans de Bernie la voient comme la caricature d'une classe politique enfermée dans la bulle hermétique de Washington, déconnectée de leurs questionnements et de leurs luttes. Ce sera d'autant plus difficile que Bernie Sanders ne s'avoue pas encore vaincu. Devant ses partisans, mardi soir en Californie, il a annoncé qu'il restera en course jusqu'à la convention démocrate de Philadelphie, qui doit officialiser l'investiture d'Hillary Clinton, à la fin du mois de juillet. «Nous continuerons à nous battre pour chaque voix et pour chaque délégué», a-t-il déclaré. «Nous poursuivrons notre combat pour la justice sociale, économique, raciale et environnementale», a-t-il ajouté. Mais il a aussi assuré : «Nous ne laisserons pas Trump devenir président des Etats-Unis.» Si Hillary Clinton a désormais largement dépassé la majorité requise de délégués pour l'investiture démocrate, rien n'empêche, en effet, Bernie Sanders de rester techniquement en course. Alors que Donald Trump est le seul candidat à continuer la course à l'investiture du Parti républicain, cinq Etats étaient appelés à voter lors des dernières primaires du Grand Old Party (GOP) avant la convention de Cleveland qui se déroulera en juillet. Le magnat de l'immobilier l'emporte donc sans surprise dans le New Jersey, le Nouveau-Mexique, le Montana, le Dakota du Sud et en Californie.