Les jeunes chômeurs du village Sikh Oumeddour et ceux de la localité de Tizi Rached, à une quinzaine de kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou, reviennent à la charge pour réclamer encore toujours des postes d'emploi à l'Eniem. Et leur seul et unique moyen de le démontrer demeure la rue. Hier, deux actions de protestation ont été enregistrées, indiquent des sources locales. D'abord à Oued Aïssi, où des dizaines de jeunes sans emploi et issus du village Sikh Oumeddour, commune de Tizi Ouzou, ont procédé à la fermeture de la RN12. C'est la troisième action du genre depuis le début de l'année en cours. Ils ne comptent pas d'ailleurs lâcher prise pour inciter les responsables de l'entreprise nationale des industries électroménagères à répondre favorablement à leur demande. Des bouchons monstres se sont constitués sur la très fréquentée RN12. Le tronçon entre Oued Aïssi et Tizi Rached a été fermé à la circulation automobile, poussant les usagers de la route à dévier par le village Akaoudj, localité d'Ath Assa Mimoune, pour atterrir au Pont de Bougie. La deuxième action a eu lieu au niveau du chef-lieu de Tizi Rached. Plus d'une cinquantaine de jeunes chômeurs ont fermé les deux sièges de l'APC et de la daïra, empêchant les fonctionnaires de rejoindre leur bureau, réclamant toujours du travail. Selon eux, «l'immense zone industrielle d'Oued Aïssi n'a finalement pas servi les jeunes de la région». Apparemment, l'Eniem attire toutes les convoitises. Or, ce que les jeunes ignorent, c'est que le recrutement au niveau de cette entreprise répond à une politique basée sur des profils spécifiques recherchés selon les besoins et non pas sur des critères régionaux, comme n'a pas cessé de le répéter le responsable de l'Eniem. Il faut souligner que pas moins d'une quarantaine de jeunes ont été néanmoins recrutés suite aux actions de protestation enregistrées l'an dernier. Ce qui a conduit à une pléthore de personnel. A en croire certaines indiscrétions, un grand nombre de travailleurs de cette usine est concerné par le départ à la retraite. C'est pourquoi les jeunes maintiennent la pression pour bénéficier de postes aux prochaines opérations de recrutement.