Décidément, les maîtres d'œuvre qui interviennent au niveau de la voirie n'assurent que rarement la remise des lieux en l'état. C'est le cas d'une bonne partie du boulevard M'hamed Bouguerra dans la commune d'El Biar, où le trottoir est sens dessus dessous, après qu'un sous-traitant de la SDE eut effectué des travaux de mise en terre d'un câble électrique. Presqu'une année après, le permissionnaire a enfin décidé à entamer les travaux de revêtement le long du trottoir à partir de la place Kennedy en étalant de manière bâclée du béton où les malfaçons sont criantes. «Au lieu d'utiliser un revêtement homogène (carrelage ou pavage) approprié, l'intervenant est en train d'employer un agrégat bâtard, jeté pêle-mêle le long du trottoir», disent outrés les commerçants ayant pignon sur le boulevard. Dire que les maîtres d'ouvrage sont moins regardants sur la qualité et la pertinence du matériau qu'utilisent les maîtres d'œuvre, en recourant à un ensemble hétéroclite (bitume, ciment, carrelage, terre, pavé) en guise de revêtement des trottoirs. Ce qui ne rajoute pas moins de désagréments causés aux piétons qui peinent à emprunter ces voies piétonnes, dont la hauteur de la bordure va de 20 à presque 50 cm de hauteur par endroits. L'on s'interroge sur les motifs qui président à la livraison d'un ouvrage publique dont les travaux de remise en état sont viciés.