La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et le groupe italien Eni ont renouvelé leur partenariat en vertu de la signature avant-hier d'un accord préliminaire dans le cadre de l'extension des licences de production du réservoir Rhourde Ouled Djemââ, de ses champs satellites et de trois champs de production situés dans le bloc 403, a annoncé un communiqué du groupe Eni publié sur son site officiel. La cérémonie de signature de documents s'est déroulée en présence du nouveau ministre algérien de l'Energie, Nourredine Bouterfa, du PDG de Sonatrach Amine Mazouzi et celui d'Eni Claudio Descalzi. «Le renouvellement du partenariat entre Eni et Sonatrach, inscrit dans l'accord, apportera un ambitieux programme d'activités qui comprendront des techniques avancées pour la récupération des hydrocarbures», a fait savoir la même source, relevant que l'accord jette également les bases pour l'achèvement du processus de l'unification entre le champ SF, où le groupe algérien détient une participation de 100%, et le champ de SFNE, qui est exploité conjointement par Eni et Sonatrach. Au cours de la réunion, le PDG d'Eni, Claudio Descalzi, a renouvelé «l'espoir d'une coopération toujours plus fructueuse» dans le domaine énergétique. Le groupe pétro-gazier italien compte investir d'ailleurs dans de nouvelles activités d'énergie renouvelable avec pour objectif «de renforcer le partenariat entre l'Italie et l'Algérie et entre Eni et Sonatrach par un modèle de développement capable d'améliorer les installations existantes d'Eni et Sonatrach en Algérie». Présent en Algérie depuis 1981, le géant italien de l'énergie participe actuellement à 32 permis d'exploitation minière. Sur la période 2010-2015, la société a investi 11,5 milliards de dollars dans le développement des hydrocarbures en Algérie, ce qui représentait environ 26% de l'investissement total réalisé par toutes les sociétés internationales opérant dans le pays, d'après le communiqué. La production d'Eni dans le pays représente actuellement plus de 100 000 barils équivalent pétrole par jour. Au-delà de ses activités dans le secteur de l'énergie, le groupe pétrolier italien continue de défrayer la chronique pour ses démêlés avec la justice italienne. Outre l'affaire de corruption internationale Sonatrach-Saipem (filiale d'Eni), impliquant des dirigeants algériens, dont l'ancien ministre de l'Energie, une nouvelle affaire de corruption présumée éclabousse le groupe, lié cette fois-ci au rachat d'une firme gazière canadienne First Calgary Petroleums, activant en Algérie à travers une joint-venture avec le groupe Sonatrach. Le nom de Chakib Khelil apparaît de nouveau dans cette affaire, selon les révélations des médias italiens.