- Ghannouchi au secours du MSP et du FC Rached Ghannouchi, président du mouvement islamiste tunisien Ennahdha, effectuera bientôt une visite à Alger, selon nos sources, après son passage à Paris cette semaine. Deux raisons expliquent ce déplacement. D'abord rassurer Paris et Alger sur les réorientations des stratégies d'Ennahdha qui vient d'annoncer que l'islam politique «a perdu sa justification» en Tunisie. La deuxième raison de ce voyage à Alger répond à l'appel à l'aide de la branche algérienne des Frères musulmans, représentée par le MSP et le Front du changement (FC). Connaissant les bonnes relations entre le leader islamiste tunisien et le président Abdelaziz Bouteflika (ainsi qu'avec certains pontes du système algérien), des dirigeants du MSP et du FC ont demandé la médiation de Ghannouchi pour apaiser les tensions avec le pouvoir algérien. Le MSP version Makri et le parti de Menasra ont tenu une ligne d'opposition relativement dure face au gouvernement ces deux dernières années et il se pourrait qu'un changement tactique intervienne bientôt. D'un autre côté, les autorités algériennes voient d'un très mauvais œil les relations entre le président du MSP et le président turc Erdogan, dont la ligne politique à l'international ne plaît pas beaucoup à Alger, beaucoup plus proche de Damas et de Téhéran. - Disparus : Des familles répondent favorablement à Ksentini «Nous sommes prêts à dialoguer avec le pouvoir, nous l'avons toujours été, mais seulement dans l'objectif de connaître la vérité, relâcher les vivants et déterminer les sépultures des décédés.» Telle est la réponse de Hacene Ferhati, représentant des familles de disparus, au terme du rapport 2015 de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme (CNCPPDH, officiel). Le refus de certaines familles et proches de disparus des procédures d'indemnisation proposées par la Charte pour la paix et la réconciliation n'est plus, aux yeux de la CNCPPDH, une posture condamnable. «Cette position mérite le respect et la compréhension», lit-on dans le rapport préparé par Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH. «C'est déjà un fait positif qu'on reconnaisse que ce dossier n'est pas clos, poursuit Hacene Ferhati, dont le frère Mustapha compte parmi les disparus. Nous avons toujours été pour la vérité, pour rendre justice aux parents des disparus décédés sans connaître la vérité, pour identifier les 3300 enterrés sous X…» Adlène Meddi - Sellal : Possibilité d'une retraite avant 60 ans pour les métiers pénibles Abdelmalek Sellal a fait savoir que la disposition fixant l'âge de départ à la retraite à 60 ans «peut être allégée pour les métiers pénibles». Il a plaidé, à ce propos, pour une «réhabilitation de la valeur du travail» tout en faisant observer que l'Algérie «ne vit plus dans une période d'aisance financière». Le Premier ministre a ajouté que «si le gouvernement est appelé à revoir son modèle économique, il œuvrera, en revanche, au maintien du caractère social de l'Etat». - Chlef : 5000 familles privées de l'aide alimentaire Dans la commune de Chlef, 5000 familles démunies attendent toujours la distribution du fameux couffin de Ramadhan. L'argent destiné à cette opération existe, mais la procédure de sélection des fournisseurs de produits alimentaires peine à aboutir après la déclaration d'infructuosité des deux avis d'appel d'offres, a-t-on appris de bonne source. Ce problème, de l'avis de certains élus, aurait pu être évité si la procédure en question avait été lancée à temps, comme cela a été le cas dans les autres communes de la wilaya. Il faut signaler que l'enveloppe financière réservée à cette action, d'un montant de 2 milliards de centimes, a été approuvée par le conseil communal il y a six mois, selon la même source. Pour beaucoup, le retard accusé par l'APC du chef-lieu de wilaya est «inexplicable et injustifié» et ne peut s'expliquer que par les dysfonctionnements qui caractérisent cette municipalité depuis plus de trois ans.