Le mouvement opéré dernièrement dans le corps des walis n'ayant pas engendré de changement significatif dans la composante de ce corps, n'a pas manqué de susciter chez les citoyens un intérêt particulier, lesquels, à défaut de bilan ou autre élément d'appréciation, ont évalué à leur manière le parcours du chef de l'exécutif durant les cinq dernières années dans la conduite des affaires de la wilaya. Le désormais ex-wali de M'sila a laissé, selon certains, un lourd passif qui, à défaut d'initiative et de rigueur, s'est accentué jusqu'à faire naître le sentiment d'absence d'autorité. Cette absence, ayant fini par engendrer une série de frustrations, s'en est trouvée vérifiée dans le cas de Aïn Melh, où une famille entière s'est trouvée spoliée par le chef de détachement de la garde communale de Sidi M'hamed sans que les autorités de la wilaya bougent le petit doigt (El Watan du 9 avril 2002). La famille croyant que le wali allait les remettre dans leurs droits, ont vite déchanté. Car le chef de l'exécutif, en les recevant a fait l'impasse sur leurs revendications en les expulsant avec des menaces. L'autre affaire qui a défrayé la chronique dans la wilaya de M'sila est celle liée au conflit entre les Ouled Ziane et Ouled Rabah. Lesquels (Ouled Rabah), pour avoir refusé le transfert d'une coopérative dissoute sur leurs terres, ont subi, sans la moindre réaction des autorités de la wilaya, toutes les formes de privation en matière d'école, de logement, d'électricité, des routes (El Watan des 22 et 23 mars 2002). Après coup, le conflit entre les deux tribus a failli dégénérer en février 2004, n'était-ce la réunion tenue à Oued Chair qui a regroupé ces deux tribus, d'autres tribus locales et l'APC de Sidi M'hamed. Au terme de laquelle une solution a été proposée. Aussitôt rejetée par Ouled Ziane, lesquels exprimant leur refus, ont mis à sac le siège de l'APC de Sidi M'hamed et ont failli lyncher le P/APC (El Watan du 24 mars 2004). Le problème aurait pu être solutionné à temps si les autorités de la wilaya n'avaient pas tergiversé et laissé la situation pourrir. L'autre élément ayant alourdi le passif, réside dans l'hostilité des autorités de la wilaya envers les familles victimes du terrorisme du douar Louibda, où 43 personnes ont été égorgées et 4 jeunes filles enlevées dans la nuit du 16 au 17 juin 1997. Ces familles méprisées, exclues des avantages qui leur étaient destinés, ont été contraintes à l'exil. Outre cela, la pratique discriminatoire des prix d'acquisition de terrain à bâtir pratiquée par l'agence foncière de Bou Saâda, le détournement à des fins spéculatives par cette même agence d'une partie de logement d'Errasfa (projet financé par la Banque mondiale), le village des carrières de sable de Bou Saâda, sont autant d'éléments d'appréciation pour les citoyens pour juger que le passif est véritablement lourd.