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«Nous n'avons plus de Président !»
Soufiane Djilali lors d'une conférence-débat à Paris
Publié dans El Watan le 27 - 06 - 2016

Selon Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, «nous n'avons plus de Président», particulièrement depuis le quatrième mandat. «Cette fonction qui assure le bon fonctionnement de l'Etat n'est donc pas occupée.
Des membres du gouvernement reçoivent des instructions en dehors de l'Exécutif. Par exemple, de la part du patron des patrons pour ne citer que lui», a-t-il expliqué lors d'une conférence-débat organisée à Paris par Djazaïr Info, une agence de communication associative engagée en faveur des organisations politiques démocratiques et des mouvements citoyens algériens. Sur le même ton, le coordinateur du mouvement Ibtykar, Sammy Oussedik, renchérit : «Avant, nous avions une figure emblématique qui imposait une certaine autorité, mais maintenant nous n'avons plus qu'un hologramme d'un Président.» Pour les deux conférenciers, cette situation a engendré une anarchie et des guéguerres au niveau des hautes sphères de l'Etat.
De son côté, Ali Benouari, président de Nida El Watan, non agréé, a brossé un tableau noir de ce que vit le pays ces dernières années. «L'Algérie va très mal. Rien ne va plus sur tous les plans, social, économique et politique», a-t-il constaté. Il craint que la crise économique pèse lourdement sur le paysage politique national et la stabilité du pays, notamment à cause de la chute des prix des hydrocarbures, mettant le doigt sur l'absence d'autres alternatives économiques. «Nous importons tout. Notre production industrielle, en dehors des hydrocarbures, représente à peine 5% du revenu national brut», regrette-t-il.
Et d'ajouter : «Malgré les efforts du gouvernement pour réduire la facture des importations, impossible pour nous de subvenir à nos besoins sans l'importation dans la majorité des secteurs.» Ce qui n'arrange pas les choses, selon lui, «le climat des affaires en Algérie est classé parmi les derniers au monde». En cause, la corruption qui s'institutionnalise et la justice qui ne fonctionne pas. D'accord sur ce constat alarmant, M. Oussedik pense qu'il faudrait «analyser cette situation par la perspective historique.
C'est le résultat de non-choix faits depuis l'indépendance». Pour rebondir sur la question de la corruption qui se généralise, il a affirmé que «l'affaire de la tricherie au bac nous renseigne qu'on a inculqué à nos nouvelles générations qu'il faut tricher pour réussir dans leur pays». Tout cela l'a poussé à lancer un cri de colère : «Ce régime est épuisé et il nous a épuisés avec lui !»
Or, ce sont là, d'après M. Djilali, les signes que «nous vivons la fin d'un cycle pour le système politique mais aussi pour la société. Notre rapport à l'Etat, au pouvoir, à l'autorité, est en plein bouleversement». Les perspectives d'avenir de celui qui a quitté récemment la Coordination pour la transition démocratique n'augurent rien de bon : «Depuis la crise, on puise dans les réserves de change.
D'ici 2018, si cela continue comme ça, et si les chiffres qu'ils nous donnent sont vrais, il ne restera plus rien en réserve. C'est cette situation qui nous mène droit à l'effondrement.» Pour conclure, il réaffirme sa conviction souvent exprimée depuis 2014 : «Aucune réforme n'est possible avant de régler d'abord le problème de la légitimité du pouvoir.»


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