Afin que cette soirée soit une réussite, l'association a fait appel à quatre groupes pour assurer l'ambiance. Talla, Lux hair & product, Harmonica et Arabica sont de la partie. A 20h30, heure à laquelle est prévu le concert, le hall de la salle et les marches sont archicombles. Dehors, une foule nombreuse attend pour se frayer une place alors que les guichets sont pris d'assaut pour acquérir le bracelet au logo de l'association. Après un quart d'heure d'attente, le public découvre le premier groupe de la soirée Talla. Ce jeune groupe gnawi d'Alger-Centre, qui enchaîne les scènes depuis plus de six mois, s'est arrêté à l'Algeria le temps d'une soirée pour la bonne cause. La troupe, très influencée par le gnawi traditionnel et le diwan, fait son entrée sur scène en interprétant un morceau instrumental avec mandole et percussions uniquement, pour ensuite laisser entrer le reste de la troupe dans un jeu de scène original. Une fois la troupe au complet, le son du gombri et des karkabous prend le relais pour faire danser son public, composé à majorité de jeunes étudiants, au rythme des chansons du groupe ainsi que des reprises. Après Talla et le gnawi, place au groupe Lux hair & product, nouveau groupe venu faire sa première scène grâce à l'association Souk. Ce groupe, venu tout droit de l'USTHB de Bab Ezzouar, baigne dans le Jazz fusion qu'ils fusionnent avec la pop ou le rock. Le résultat est très apprécié par le public. Le groupe satisfait de cette première et de la réaction du public se retire après trois morceaux. La deuxième partie de la soirée débute avec la montée sur scène du groupe Harmonica. La troupe, ayant déjà fait ses preuves chez nous et en Europe, est accueillie très chaleureusement par le public. Les sons harmonieux du gnawi fusion enchantent l'assistance et marquent la différence avec les fusions bruyantes et spectaculaires. Harmonica apaisera le public avant de céder la scène au groupe Arabica qui, dans son style plus rythmé, assurera la dernière partie de la soirée avec notamment des reprises de Raïna Raï et d'ONB. Ce fut une soirée réussie et les organisateurs se disent « satisfaits d'avoir mobilisé autant de jeunes, déjà familiarisés avec l'association ». Pour rappel, le Souk existe depuis 1995 sous forme de club d'étudiants en médecine et d'un journal universitaire distribué gratuitement. Il y a quatre ans de cela, cette tribune d'expression est devenue association ouverte à tous, et s'occupe des loisirs des enfants malades et hospitalisés. L'association organise de plus en plus de sorties récréatives chaque année et se tourne vers la culture depuis février dernier, date de création comité culturel. Ce comité, faut-il le dire, est très actif puisqu'il organise le Festival international du métissage culturel au mois d'avril. Cette même association a aussi organisé jeudi une soirée à l'hôtel Sheraton, animée par le groupe Triana d'Alger, le groupe de gnawi fusion et Ahl Ennouba. Les enfants pour lesquels œuvre le Souk ont, eux aussi, pris une part active dans la soirée en se reconvertissant mannequins le temps d'un défilé. Ainsi donc, cette année, plus de 20 000 enfants malades ont retrouvé le sourire et un peu la joie de vivre grâce aux actions de Souk. Cette association en plein essor, poussée par une jeunesse active, compte organiser des cafés littéraires, des débats ainsi que la deuxième édition du Festival international du métissage culturel, sans pour autant oublier des tournées aux différents services de pédiatrie à raison de trois fois par semaine. Une initiative qu'il fallait souligner.