A Deca-Plage et au niveau du sable fin, une abérration architecturale est érigée à même la plage, en totale inaharmonie avec la nature environnante. Il s'agit d'une bâtisse non achevée et imposante par son gabarit, qui est en fait un projet pour la réalisation d'un hôtel de 11 étages. Lors de sa dernière visite d'inspection, le ministre du Tourisme avait ordonné l'arrêt des travaux, d'autant plus que des décisions de justice de démolition, des mises en demeures, notamment celles émanants de la Gendarmerie nationale, viennent conforter cette démarche, sans pour autant qu'elles soient mises en application. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le chantier est toujours en activité. Quant au fait que cet investisseur ait était autorisé à construire un hôtel dans un tel endroit, les responsables de l'APC de Aïn Taya affirment que le staff municipal du précédent mandat lui avait accordé le permis de construire sur la base de documents falsifiés, d'autant plus que le projet empiète sur le domaine maritime, qui ne fait nullement partie de la zone à extension touristique, nous expliquera un responsable de la DUCH de Bab Ezzouar dont dépend territorialement la commune de Aïn Taya en matière d'urbanisme. Toutes les plages de la côte est d'Alger sont pratiquement touchées soit par la pollution, soit par l'extension urbaine anarchique. Le peu de plages qui ont échappé à cette amère destinée doivent être sauvegardées, faute de quoi, des générations futures se verront privées d'une vie saine et meilleure.