Dans une pétition adressée au wali de Souk Ahras, les habitants de la cité Camp d'aviation se plaignent de la dégradation du cadre de vie et de la démission des services communaux. La chaussée, non encore bitumée, et la poussière dégagée depuis les sentiers éventrés y sont déplorées au même titre que la prolifération des immondices et l'apparition des rongeurs en grand nombre. «Tous nos appels et nos écrits adressés à qui de droit, notamment le P/APC, sont restés sans écho», a fulminé le représentant des protestataires. Ces derniers qui sont déjà au nombre de 85 signataires de ladite pétition, se disent victimes de hogra de la part des autorités locales, qui tournent souvent le dos à tout mouvement dont les auteurs font preuve de patience et de civisme. «Nous savons pertinemment que la prise en charge de telles doléances n'aurait pas pris plus d'une semaine si notre cité comptait un député, un élu quelconque ou une personne opulente», a rétorqué un fonctionnaire retraité. Ce dernier a énuméré une série de protestations musclées dans des quartiers de la périphérie où la réaction des pouvoirs publics a été instantanée. De visu, le quartier qui est dans un état de délabrement avancé justifie le ras-le-bol de ses habitants. Dans le canevas de doléances, il est aussi fait état de l'absence d'éclairage public dans cette partie de la ville, où l'on compte déjà l'apparition de plusieurs hordes de marginaux et autres adeptes de Bacchus. L'insalubrité des lieux et la viabilisation approximative ont également favorisé l'avancée des serpents depuis les terrains vagues situés à proximité des immeubles .En aval de la cité, les constructions illicites sur les espaces communaux sont légion et des routes ont été annexées dans une impunité inquiétante. «Ici, c'est le no man's land et tout espace est squatté avec la bénédiction des services techniques de l'APC, lesquels services ont été sollicités maintes fois par nos soins pour mettre fin à ce piétinement programmé», a fustigé un autre interlocuteur. Contactés pour la troisième fois à ce sujet, des élus communaux ont reconnu la gravité des faits et déclaré avoir mentionné les doléances des habitants de ladite cité.