Les avocats de Hafnaoui Ghoul, correspondant de presse et représentant régional de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme de la wilaya de Djelfa, incarcéré depuis le 24 mai dernier et condamné à 8 mois de prison ferme et à plus d'un million de centimes de dommages et intérêts suite à une vingtaine de plaintes émanant du wali et de l'exécutif de Djelfa, nous ont informés qu'ils ont demandé le report du procès en appel relatif à la lettre que le journaliste a expédiée à sa fille de la maison d'arrêt « de manière non réglementaire », à cause de l'état de santé de leur mandant. « Il a fait un effort pour se présenter ce matin, mais son état ne permet pas le déroulement du procès. » Hier, Hafnaoui Ghoul est apparu exténué et amaigri. Tout au long de l'audience, au cours de laquelle plusieurs dossiers ont été traités avant que la présidente de la cour ne lui fasse appel, il prendra son mal en patience, adossé à l'un des prisonniers à l'intérieur du box des accusés plein à craquer. Interrogé sur le diagnostic du médecin, l'un des avocats de la défense nous a expliqué que la détérioration de l'état de santé du journaliste est due à une baisse importante de glycémie (0,65g/l), selon le médecin traitant de la prison, qui aurait vivement conseillé à Hafnaoui de s'alimenter après une grève de la faim que ce dernier observe depuis le 10 août pour protester contre ses condamnations qu'il a qualifiées de cabale judiciaire.