Le jugement prononcé en première instance par le juge près le tribunal de Djelfa a été confirmé par la présidente de la cour d'appel de Djelfa : 2 mois de prison ferme et 2000 DA d'amende pour le dossier relatif à la lettre que H. Ghoul a fait parvenir à sa fille « illégalement » après son incarcération au mois de mai dernier. En meilleure santé, le journaliste, représentant régional de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) et militant du mouvement citoyen du Sud, répondra avec beaucoup de sérénité aux questions qui lui ont été posées au cours d'une brève audience. A l'annonce du verdict, il ne laissera paraître aucune réaction. Pour son avocat, Ghoul « a compris ». Me Nordine Ahmine nous déclarera que son mandant est conscient que l'avalanche de condamnations prononcées à son encontre depuis le premier mandat de dépôt n'a rien à voir avec la diffamation. « Hafnaoui est convaincu, et nous aussi, qu'il est ciblé. Il fallait le mettre en prison et ses écrits ont été l'occasion à ne pas rater. » L'avocat représentant de la LADDH ne cachera pas sa déception. « Nous avons cru en la justice et en la démocratie jusqu'au dernier moment. » Hafnaoui Ghoul sera condamné au total à 8 mois de prison et à plus de 1 million de dinars de dommages et intérêts suite à une vingtaine de plaintes pour outrage et diffamation émanant du wali et de l'exécutif de Djelfa.