A Khermacha, un immense quartier populaire perché sur les hauteurs de Oued R'hiou, des centaines de familles se plaignent des longues interruptions de l'eau potable. A vrai dire, même les habitants des immeubles longeant le boulevard principal se trouvant du côté de Khermacha, vivent la même situation. «Depuis qu'on nous a raccordés au réseau du barrage de Gargar, notre alimentation s'est détériorée, même la qualité est décriée», a souligné Ammi Ali, un retraité, qui affirme que la «rareté» de l'eau a contraint les locataires à recourir aux citernes qu'ils ont installées sur les terrasses, une situation qui constitue, avec les continuelles infiltrations, un réel danger pour les immeubles. A cela s'ajoute le fait que cette pénurie d'eau «épuise» aussi les portefeuilles des habitants puisque ces derniers doivent acheter leur eau des citernes tractées, nous affirme-t-on. Pour Noureddine, un commerçant de Khermacha, cette crise ne concerne que les quartiers populaires comme celui où il vit, et non toute la commune de Oued R'hiou. «Au centre-ville par exemple, l'eau coule en abondance et moi j'ai dépensé cet été plus de 10 000 DA pour m'approvisionner». Dans l'entourage de l'Algérienne des eaux, l'alimentation est régulière et répond à un planning tracé au préalable.