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des rêves en bleu
Piscines privées
Publié dans El Watan le 23 - 08 - 2004

Comme chaque année à la même période, les piscines privées sont prises d'assaut par une certaine frange de la société. Une petite virée dans certaines d'entre elles nous a permis de constater que les prestations sont à la hauteur des prix élevés affichés.
En ce début de semaine, le thermomètre est à la hausse. Plus de 36°C à l'ombre. Cap sur le parc aquatique de Kiffen Club. En empruntant la route nationale qui va vers la sortie de Bordj El Kiffan, une pancarte bleue sur laquelle on peut lire « Piscine Kiffen Club. Toboggans et jeux aquatiques », indique qu'on est arrivé à bonne destination. Nous nous engageons dans une descente de chemin en terre battue où la poussière agresse les narines... et ébouriffe les cheveux. L'endroit semble désert. Des agents de sécurité privés nous invitent à stationner dans un parking payant. En avançant de quelques mètres, une imposante bâtisse marron se dresse. L'entrée principale de la piscine est des plus banales. Le préposé au guichet annonce la couleur des prix pour cette cinquième saison estivale : 500 DA pour les adultes, et les plus de trois ans, 350 DA.
Commodités et jeux
La piscine est ouverte de 10h à 20h, on a droit à un parasol, un transat, un matelas... et une série de jeux pour les enfants. La nourriture est interdite dans les sacs. Il faut consommer sur place. Une fois le seuil franchi, le regard est happé par le beau décor qui s'offre. Des toboggans de partout se dressent avec, pour fond sonore, des cris stridents d'enfants. Ici et là, des mamans discutent entre elles, laissant le soin à la vingtaine de maîtres nageurs et à la quinzaine de plagistes de surveiller les enfants. Au Kiffen Club, on retrouve en tout six bassins avec toboggans dont quatre pour les enfants. Des douches sont installées un peu partout, mais les responsables regrettent cependant que les gens n'aient pas cette culture de se doucher avant et après toute baignade. L'espace est vaste. Les responsables ont mis le paquet pour satisfaire la clientèle, particulièrement les bambins. Des manèges, des jeux vidéo, des baby-foot... leur sont proposés. Cette année, deux options ont été introduites. Un mini-club pour les 6-12 ans et le club des adolescents. Le premier consiste en un genre de halte-garderie où la garde de l'enfant est confiée à la direction pour la somme de 550 DA, déjeuner compris. Pour les adolescents dont la surveillance est moins pointue, le prix est de 600 DA. Les parents doivent signer des décharges.
Respect des normes
Selon un responsable, l'eau de chaque bassin est filtrée toutes les trois heures, selon les normes européennes. Pour la petite histoire, cet espace était un terrain d'agriculture où était cultivée de la banane sous serre. Avec le temps, il a été constaté que de l'eau de mer inondait la plantation, d'où l'idée d'installer des piscines d'une capacité de 1500 places. « Nous travaillons seulement deux mois par an. A la mi-septembre, l'endroit est désert. Depuis que le marché des voitures a été installé le week-end, nous sommes pénalisés. La route est bloquée. Nous avons tapé à toutes les portes... En vain. On nous a stipulé qu'on n'était pas une activité touristique alors que nous avons un agrément », proteste un responsable sur un ton navré. Changement de direction. Nous nous dirigeons vers la côte ouest d'Alger, plus spécialement vers Sidi Fredj, pour visiter la piscine du célèbre tennisman et sophrologue Kamel Boudjemline. Située dans la continuité du Centre de la thalasso thérapie, l'endroit est calme et enchanteur. Nous empruntons une longue allée, à pied, où on peut apercevoir un court de tennis... et tout de suite après nous accédons à la piscine de forme rectangulaire. D'emblée les prix sont affichés à l'entrée : 400 DA pour les adultes et 250 DA pour les enfants âgés de 12 ans. La journée dans cette piscine d'une capacité de 80 chaises comprend un transat, un parasol... et de la musique douce. Le prix d'accès donne également droit à des parties de jeux d'échecs et à des exercices en salle de musculation. Un service de restauration est mis à la disposition des intéressés car, là aussi, il est interdit de ramener des victuailles avec soi. Kamel Boudjemline a précisé que son académie de tennis ouvrira ses portes en septembre prochain. Sa retraite, comme il le dit si bien, il l'a voulue à long terme. « Pour éviter les problèmes, je n'accepte pas de personne seule. C'est un endroit avant tout réservé aux familles et aux couples »... A quelques encablures de l'hôtel Sheraton, est implanté le complexe de Raïs Hamidou qui comprend un restaurant, une discothèque, une khaïma et deux piscines. Ces dernières sont distantes l'une de l'autre de quelques mètres. Le premier aquaparc est destiné aux enfants. Avec ses toboggans géants et ses grands bassins, les bambins sont servis. Les prix oscillent entre 300 DA pour les enfants et 400 DA pour les adultes. Le décor de la deuxième piscine, baptisée du nom de Venic-Poule, est paradisiaque. On se croirait sur une île avec ses palmiers, ses feuillages, ses champignons artificiels... et cette aura de chaleur. Le tout est proposé à 900 DA avec en prime une réduction de 200 DA pour les habitués de ce lieu. Comme partout ailleurs, ce sont les mêmes prestations qui sont offertes. Quiconque voulant casser la croûte doit passer par les points de vente. C'est à s'y perdre presque devant le choix gastronomique présenté : crêperie, pizzeria, grillade, crémerie, self-service et cafétéria qui savent aguicher le regard et le portefeuille notamment.


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