Des agences onusiennes et ONG algériennes ont appelé, hier à Alger, lors d'une rencontre sur la situation humanitaire dans les camps des réfugiés sahraouis, à l'augmentation de l'aide au profit de ces derniers. Les quatre agences des Nations unies — le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) — ont souligné, lors de cette rencontre, «la nécessité d'accroître le financement de la communauté internationale en faveur de l'assistance humanitaire afin que les Sahraouis ne deviennent pas un peuple oublié», lit-on dans un communiqué d'Unicef Algérie. Les réfugiés sahraouis sont exposés à un climat rude et à des conditions de vie très difficiles. Pour ces ONG onusiennes, «un des effets de la crise prolongée est l'aggravation des conditions de vie au fil des ans, étant donné que la diminution des financements entraîne la réduction des services et l'augmentation de la souffrance». Faisant le point sur la situation humanitaire des réfugiés sahraouis, la communauté humanitaire a eu, lors de la même rencontre, à présenter les besoins financiers pour l'année 2017, estimés 135 millions de dollars. «Ces fonds serviront à combler les lacunes importantes dans les secteurs-clés tels que la nutrition, l'eau, la santé et l'éducation, et à améliorer les possibilités de générer des revenus, en particulier pour les jeunes», a déclaré le représentant du HCR, Hamdi Bukhari. Pour celui-ci, «la jeunesse en particulier a la sensation que les Sahraouis ont été oubliés par la communauté internationale». Le représentant de l'Unicef, Marc Lucet, a, pour sa part, estimé que «le financement supplémentaire est nécessaire simplement pour maintenir les efforts actuels, qui doivent être élargis et mis à jour». Le PAM a également intensifié ses activités complémentaires (également connues comme activités de subsistance) pour améliorer les conditions de vie des réfugiés. «Les réfugiés sahraouis restent presque entièrement tributaires de l'aide humanitaire, alors qu'en même temps l'attention vis-à-vis de la crise les concernant a largement diminué au cours des dernières années, après avoir été éclipsée par un nombre sans précédent d'urgences dans le monde», a déclaré le représentant du PAM, Romain Sirois. Il convient de noter que cette rencontre a été initiée par le secrétaire général de l'ONU, lors de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis en mars dernier. Ban Ki-moon avait été affligé par les conditions difficiles dans lesquelles vivent les réfugiés sahraouis depuis plus de 40 ans, il a appelé les pays donateurs à accroître leurs aides.