Lors de la récente présentation du budget supplémentaire devant les élus de l'APW de Souk Ahras, des intervenants ont plaidé en faveur de la rationalisation des dépenses, tous domaines confondus, et insisté sur l'indispensable suivi de tout budget, aide ou subside, quelle que soit la forme sous laquelle l'enveloppe est accordée. Les associations n'ont pas été exclues des propos des élus, voire du premier responsable de l'exécutif. Ce dernier dira, à ce titre : «Nous avons des associations qui s'impliquent positivement dans les affaires courantes touchant aux intérêts de la population locale et se rendent utiles et d'autres qui sont totalement absentes, aujourd'hui même lors de cette session, devons-nous constater». Samaï Younes, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour ajouter ceci : «J'en connais quelques-unes qui ne comptent pas plus de cinq adhérents et qui font la chaine pour demander l'aide du fonds de wilaya». Les comités de quartier qui sont quasiment inexistants ne se manifestent que lors des sorties où leurs propres intérêts sont en jeu, ajoutera-t-il. Le suivi et le contrôle permanent de ces entités sont à même d'aider à discerner entre les associations animées d'une bonne volonté et celles créées dans le sillage des approches clientélistes, estime le même intervenant. Les élus Djamel Zenati et Boussaha, demanderont, chacun de son côté une étude des dossiers et une équité dans les aides accordées aux clubs sportifs et aux associations des mosquées, entre autres. L'ESSA (Entente sportive de Souk Ahras) qui porte une dette de plus de 17 millions de dinars résultat de la faillite de son staff dirigeant, est l'exemple type de ces entités budgétivores et sans performance. Le wali de SoukAhras n'a pas manqué de rappeler la disposition de l'administration de venir en aide aux clubs en détresse sans pour autant prêcher le gaspillage. Voici ces propos ; «Nous avons débloqué 2 millions de dinars au profit de l'ESSA pour entamer le championnat et nous continuerons à agir de la sorte pour toutes les disciplines, mais nous ne pouvons, en aucun cas, débloquer l'argent public pour qu'un club aille négocier des primes de signature de plusieurs millions de dinars avec des joueurs exigeants pour les faire venir des autres régions du pays». Le docteur Azzedine Aouaidjia, défendra le même principe d'austérité et de rationalisation des dépenses par rapport à tous les volets de la gestion budgétaire. Des débats de plusieurs heures ont abouti à une plateforme consensuelle et une approbation du budget supplémentaire avec une majorité des membres de l'APW.