Ce sera une première si elle se réalise. Et elle le sera au niveau du chef-lieu de wilaya. En effet, lors de la session de l'APW, le wali a émis l'idée de solliciter les entreprises du BPT pour participer à une opération de solidarité consistant à construire une école primaire au sein de la cité des 1000 lgts AADL dont les clefs de 700 d'entre eux ont été remises à leurs attributaires jeudi. La contribution des entreprises devra s'effectuer en nature, en matériaux de construction. L'idée s'est imposée en raison du fait que ce nouveau quartier est très excentré par rapport à la ville et que l'école de 9 classes projetée pour 540 millions de DA n'a pu voir le jour en raison de l'absence d'inscription au budget de l'Etat de tout projet en 2016. Pourtant, le choix de terrain a été effectué et une étude en réalisation avait été finalisée en prévision de l'inscription du projet en réalisation. En outre, il n'est pas certain que l'Etat consente à la dépense en 2017 au regard de la réduction drastique des dépenses au titre de l'équipement dans la nouvelle loi des finances. A l'issue de la session, des élus ont émis la possibilité de recourir à la zakat, et pourquoi pas à une «touiza» sous forme de dons à consentir par les fidèles comme ils le font pour la construction de mosquées, ce qui changerait un peu de la rivalité entre associations d'autant que nombre d'édifices religieux sont en surplus et qu'ils bénéficient de dépenses somptuaires où la spiritualité ne trouve pas son compte. Mais aussitôt dite, la proposition de recourir à une contribution citoyenne, elle a soulevé nombre d'objections dont l'écho qu'elle peut avoir au sein de l'opinion publique et de sa récupération éventuelle par des parties à des fins politiciennes ou autres. Au bout du compte, seule l'idée de recourir aux entreprises garde les faveurs des uns et des autres.