Le parti de Bouguerra Soltani est relativement satisfait du projet de loi de finances 2007. Un projet élaboré et débattu dans un contexte particulier caractérisé, selon les responsables de cette formation, par une embellie financière. Cependant et en dépit de cet élément important, la loi de finances 2007 ne contient pas de mesures visant à atténuer la tension sociale, mais elle ne renferme pas de dispositions allant dans le sens d'accabler davantage le citoyen par de nouvelles taxes ou impôts. « L'absence de nouvelles taxes dans la nouvelle loi de finances répond à une stratégie bien précise », a expliqué, hier, Abdelkader Semmari, président du groupe parlementaire du MSP, et ce, lors d'une conférence de presse animée à l'APN. Le pouvoir, de l'avis de M.Semmari, ne veut pas à la veille d'une échéance importante, à savoir les élections législatives prochaines, créer une agitation et un mouvement de colère au sein de la population. Certains députés du MSP vont jusqu'à dire que la loi de finances complémentaire 2006 est plus consistante que la loi de finances 2007, et ce, du point de vue des dispositions prises dans le cadre de l'encouragement de l'investissement. « La loi de finances 2007 est routinière. Elle n'a pas apporté de nouvelles mesures qui influent positivement sur le pouvoir d'achat des citoyens. A mon sens, le pouvoir a une autre vision concernant l'élaboration de la loi de finances. Une vision basée sur une éventuelle révision de la nomenclature budgétaire, qui favorisera le budget d'équipement et de fonctionnement », a soutenu M. Boumechtras. Le président du groupe parlementaire du MSP a, en outre, dénoncé l'emprise de l'exécutif sur le législatif. « Notre champ d'intervention est très limité. Depuis des années, nous n'avons pas cessé de demander une nouvelle loi-cadre régissant les lois de finances parce que tout le monde est convaincu que la loi 84 est dépassée. M. Benachenhou nous a promis d'étudier cette question, M. Medelci aussi, mais aucun changement n'a été opéré jusqu'à l'heure », a soutenu M. Semmari, qui a démenti le fait que des députés ont refusé de débattre de la loi de finances tant que la loi 84 est maintenue. « Certes, certains députés ont menacé de recourir au boycott si la loi régissant les lois de finances n'est pas actualisée, mais ils ont renoncé à cette idée », a souligné l'orateur. Les députés du MSP ont également proposé un amendement pour changer la loi portant sur le règlement intérieur de l'APN. Pour ce qui est des débats et du rôle à jouer par les députés du MSP, M. Guerd, chargé de la communication, n'a pas été tendre avec certains députés des autres partis qui sont intervenus lors des débats inutilement. « Des députés ont monopolisé la parole dans l'unique but de paraître sur le grand écran. Il y a eu des propositions d'amendement insensées. Il y a des formations qui n'ont même pas pris la peine d'étudier et d'élaborer des propositions d'amendements sérieuses qui servent en premier lieu l'intérêt du citoyen », a lancé M. Guerd, qui rappellera à qui veut l'entendre que le MSP est dans le gouvernement et par conséquent il ne peut pas approuver des dispositions financières organiques qui peuvent nuire à l'Etat algérien.