Mohamed Saâdoudi, maire RND de la commune d'El Ouldja, dans la daïra de Chechar, à 120 km au sud de Khenchela, est visé par une enquête, menée par le tribunal de la première instance de Khenchela. Il est attendu le 19 octobre pour fournir des explications sur la falsification d'une délibération et l'imitation de la signature d'un membre de la commission d'évaluation de cette municipalité, connue pour être la commune la plus pauvre de la wilaya. Le donneur d'alerte, un élu de cette assemblée, a affirmé, dans une plainte adressée au procureur de la République, qu'il a été surpris de retrouver son nom et sa signature sur les PV d'ouverture des plis portant attribution d'un marché, en prouvant qu'il était absent lors de cette délibération. A souligner que l'assemblée communale d'El Ouldja, qui compte 3500 habitants, est dans une situation de blocage qui dure depuis le début de son mandat. Et avec tous ces problèmes, en plus de l'enclavement et l'absence de projets de développement, les élus n'ont pas été à la hauteur des attentes de leurs électeurs. Ainsi, sept membres parmi les 13 élus du conseil de la commune, issus du FLN, ont saisi, récemment, le wali pour le déblocage de la situation. Ils accusent le président de l'APC, d'être «derrière tous les problèmes, que vit la population, de mauvaise gestion, de fuite en avant, de ne pas prendre au sérieux les propositions des élus, et même de pratiquer la punition collective contre toute la population». L'autre grief soulevé par les 7 élus à l'encontre du maire a trait à l'indue domiciliation de 120 personnes à El Ouldja. Ces dernières domiciliées dans la commune limitrophe de Kheirane se sont vues attribuer des certificats de résidence et donc constituent des électeurs potentiels pour le maire, en contrepartie de certaines prestations sociales de la commune.