La coordination syndicale des travailleurs de la santé de la wilaya de Tizi Ouzou, affiliée à l'UGTA, a lancé, dans une déclaration rendue publique la semaine dernière, un préavis de grève qui expirera le 17 octobre. La structure syndicale se dit «étonnée par la tournure des débats autour de la réforme du système national des retraites, décidé lors de la 19e tripartie UGTA-gouvernement-patronat tenue le 5 juin dernier». Dans ce contexte, elle exprime son «incompréhension» quant à l'abandon des acquis sociaux (retraite sans condition d'âge, anticipée ou proportionnelle), d'où sa menace de recourir à la grève dès cette semaine, indique-t-on au sein de ce syndicat. Dans son document, la coordination de la santé de Tizi Ouzou déclare en outre «ne pas approuver les décisions de la 19e tripartie, qu'elle rejette dans la forme et dans le fond», motivant cette attitude par le fait que la base militante n'a aucunement été associée aux débats. C'est ainsi que les travailleurs de la santé affiliés à la FNTS «réclament le maintien pur et simple des acquis sociaux» obtenus de haute lutte, clame-t-on. Aussi, conformément à la loi 90/02 relative à la prévention des conflits de travail, la coordination a déposé un préavis de grève qui a pris effet le 6 octobre. Elle prévient que des grèves cycliques de trois jours par semaine seront entamées à partir du 17 octobre, et ce, «jusqu'à satisfaction de nos réclamations», nous diront des syndicalistes. Ces doléances, rappellent nos interlocuteurs, se répartissent en six points ; il s'agit notamment des «primes de contagion, de scolarité, des allocations familiales, de la régularisation des postes supérieurs pour tous les corps et celle des vacataires».