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La grève illimitée conditionnée par la non-satisfaction des revendications Les corps communs de la santé publique ont observé un sit-in hier au CHU Mustapha
Les corps communs de la santé publique, au nombre de 2000 travailleurs au niveau du CHU Mustapha-Pacha et 900 au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), ont tenu hier un sit-in à l'intérieur de l'hôpital. Le porte-parole de leur syndicat affilié à l'UGTA, M. Saci Bounar, a indiqué que depuis les grèves générales de trois jours tenues les mois d'avril et d'octobre derniers et la nomination du nouveau ministre de la Santé, c'est le statu quo. Les revendications avancées jusque-là par les travailleurs du secteur sont restées sans suite. Les protestataires, ouvriers professionnels, personnel administratif et agents de sécurité, ont sillonné les allées de l'hôpital pour demander l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, dénoncer la non-prise en charge de leurs doléances. La décision de recourir à cette action a été prise suite à la réunion du Comité national des corps communs et des ouvriers professionnels, le 1er novembre, et à la concertation avec des responsables de la Centrale syndicale et de l'Union nationale des travailleurs de la santé. Ainsi, les travailleurs de ce secteur sont décidés à organiser des sit-in chaque lundi, de 10h à 12h, jusqu'à obtention de résultats du dialogue avec le ministère de la Santé. Et si la tutelle ne rend pas une réponse favorable dans les prochains jours, ils iront vers la grève illimitée. «Les responsables de coordination des corps communs de la santé sont actuellement en réunion avec la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS) au siège de l'UGTA à Alger. Dans l'après-midi, ils vont se rendre au ministère pour avoir une réponse concernant leurs revendications.» Pour rappel, les corps communs de la santé ont observé, la semaine dernière, une grève cyclique de trois jours. Durant cette grève, les travailleurs de l'hôpital Mustapha avaient organisé une marche à l'intérieur de l'hôpital. Selon le porte-parole, les travailleurs revendiquent trois points essentiels, soit «la généralisation de la prime de contagion à tous les personnels hospitaliers, l'intégration des agents payés à l'heure (taux horaires) précisant qu'ils sont au nombre de 24 000 sur le territoire national, ainsi que la révision du statut particulier et le régime indemnitaire». En outre, les corps communs de la santé attendent de percevoir «le rappel avec effet rétroactif de leur salaire sur une période de quatre ans, soit depuis 2008». Enfin, le porte-parole a fait savoir que le corps qu'il représente est toujours marginalisé par le ministère, alors qu'il représente plus que 40% de l'effectif de la santé.