Se basant sur les résultats des laboratoires de la gendarmerie, de la sûreté et ceux de son département, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslem Chelghoum, a réfuté aussi la thèse de l'utilisation d'hormones de croissance. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslem Chelghoum, a déclaré, hier, lors de sa visite dans la wilaya de Constantine, que la putréfaction de la viande des moutons sacrifiés à l'occasion de l'aïd El Adha est survenue suite à un surdosage des compléments alimentaires, précisant qu'il s'agit d'une pratique qui n'est pas interdite en Algérie. Se basant sur les résultats des laboratoires de la gendarmerie, de la sûreté et ceux de son département, le ministre a réfuté aussi la thèse de l'utilisation d'hormones de croissance. «Heureusement, il n'y a aucun problème ou danger sur la santé des citoyens et des moutons. Le nombre des bêtes touchées par ce phénomène n'est pas important. Sur 4 millions de têtes, des centaines, peut-être 400, sont concernées par cette anomalie», a-t-il ajouté. Et de poursuivre : «Ces résultats ne sont pas un constat administratif, ce sont des analyses des différents laboratoires spécialisés de la gendarmerie, de la sûreté et de nos spécialistes qui ont affirmé, il y a 48 heures, qu'il s'agit d'un surdosage de compléments alimentaires. Et je n'ajouterai aucun mot tant que l'enquête est toujours en cours.» A rappeler que ce phénomène de dégradation de la viande a été signalé dès le deuxième jour de l'Aïd, dans plusieurs wilayas, notamment Alger, Boumerdès, Chlef, Constantine et Blida. Les premiers soupçons se sont orientés vers les éleveurs, après les nombreuses plaintes de citoyens et les échantillons déposés auprès des services vétérinaires. L'enquête a été confiée le 18 septembre dernier aux services de la gendarmerie nationale et de la sûreté pour déterminer les causes et sources de ce phénomène. Par ailleurs, M. Chelghoum a apporté son soutien aux éleveurs lors de la conférence de presse tenue hier, en affirmant qu'ils étaient accompagnés, suivis et contrôlés par les services des DSA. «Je déclare totalement innocents nos éleveurs, et j'accuse certaines personnes ayant acheté des moutons et qui ont profité de cette occasion afin de gagner plus d'argent. En plus, ces compléments ne sont pas interdits en Algérie. Concernant la provenance de ces médicaments, je ne peux vous dire s'ils sont achetés en Algérie ou ailleurs. Je précise que l'enquête est toujours en cours», a-t-il dit. Par cette déclaration, les pistes se trouvent davantage brouillées et l'espoir de voir les coupables désignés et punis s'éloigne. Pour conclure, le ministre a signalé aussi que le climat ayant caractérisé les deux jours de l'Aïd, à savoir la chaleur et le taux d'humidité assez élevé, a fait que cette putréfaction s'est manifestée rapidement.