Turquie : Le renforcement du pouvoir présidentiel bientôt soumis au Parlement Une réforme de la Constitution renforçant les prérogatives du président Recep Tayyip Erdogan sera soumise au Parlement «dans les plus brefs délais», a annoncé hier le Premier ministre turc, Binali Yildirim. «Nous allons soumettre dans les plus brefs délais à l'Assemblée (...) une proposition comprenant les modifications de la Constitution que nous jugeons nécessaires», a déclaré M. Yildirim lors d'un discours à Ankara devant le groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir). Le gouvernement turc a fait de l'instauration d'un système présidentiel l'une de ses principales priorités, mais ne dispose pas de la majorité requise au Parlement pour faire passer seul son projet. L'AKP semble toutefois avoir fait un pas supplémentaire en direction de son but hier en obtenant le soutien du chef du parti d'opposition MHP (droite nationaliste), Devlet Bahçeli, à l'éventuelle tenue d'un référendum sur cette question. L'AKP, qui compte 316 voix sur 550 au Parlement, pourra obtenir la majorité des trois cinquièmes (330) nécessaire pour convoquer un référendum s'il obtenait l'appui du MHP, qui détient 40 sièges. Panama Papers : A. Merkel encourage le Panama à «régler les affaires du passé» La chancelière allemande, Angela Merkel, a enjoint hier le Panama à «régler les affaires du passé», en référence au scandale des Panama Papers révélé au printemps dernier. «Le Panama a très vite réagi», a déclaré la chancelière lors d'une conférence de presse à Berlin, où elle recevait le président panaméen Juan Carlos Varela. «Nous sommes heureux que le Panama se soit déclaré prêt à respecter les standards (de transparence, ndlr) de l'OCDE», a indiqué Mme Merkel. «Je ne peux qu'encourager le Panama à régler de manière claire et nette les affaires du passé», a-t-elle ajouté. Des accords portant sur des échanges d'informations fiscales entre le Panama et d'autres pays ont été signés. Pour l'Allemagne, les négociations sont en cours et pourraient déboucher «en fin d'année ou en début d'année prochaine», a précisé la chancelière. Le chef de l'Etat panaméen a, pour sa part, assuré que son pays entendait « jouer un rôle de premier plan et combler les lacunes au côté d'autres pays» dans la lutte contre la fraude fiscale au niveau mondial. Et de signaler que Le Panama avait adopté, ces deux dernières années, plusieurs lois pour améliorer la transparence dans le système financier. Wikileaks : J. Kerry n'a pas demandé de couper la connexion internet d'Assange La diplomatie américaine a démenti avec force, hier, les allégations lancées par WikiLeaks selon lesquelles le secrétaire d'Etat John Kerry aurait demandé à l'Equateur de couper la connexion internet de Julian Assange, réfugié depuis 2012 à l'ambassade de Quito, à Londres. Dans une série de tweets entre lundi soir et mardi matin, le groupe WikiLeaks a accusé l'Equateur d'avoir interrompu la connexion internet de son fondateur, M. Assange, puis a directement accusé M. Kerry d'être intervenu, citant de «multiples sources américaines». Selon WikiLeaks, cette implication au plus haut niveau de la diplomatie américaine serait liée aux récentes publications du site visant la candidate démocrate à la Maison-Blanche, Hillary Clinton. «Même si nous sommes depuis longtemps préoccupés par WikiLeaks, tout ce qui laisserait penser que le secrétaire d'Etat Kerry ou le département d'Etat seraient impliqués dans la fermeture (de la connexion internet du fondateur) de WikiLeaks est faux», a démenti le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby.