Les syndicats autonomes, tous secteurs confondus, évoquent une grève historique et un taux de participation record. La grève à laquelle ont appelé des syndicats autonomes de différents secteurs relevant de la Fonction publique pour revendiquer le maintien de la retraite anticipée sans condition d'âge, a été diversement suivie par les établissements scolaires à Alger, à son deuxième jour hier, a-t-on constaté. Le suivi de la grève était mitigé dans différents établissements scolaires de la capitale, notamment au niveau des localités de Kouba, Belouizdad, El-Mouradia, El-Madania, El-Biar et Baïnem. Cette grève à laquelle a appelé l'Intersyndicale représentant divers secteurs d'activité, a enregistré au premier jour un taux de suivi de 21% pour le secteur de l'Education nationale, selon l'inspecteur général du ministère, Nedjadi Mseguem. De leur côté, les syndicats autonomes, tous secteurs confondus, évoquent une grève historique et un taux de participation record qui dépasse toutes les attentes. Ils citent une adhésion au mouvement de débrayage qui est allé crescendo à travers la majorité des wilayas. A en croire des sources syndicales, notamment celles du Snapap (Syndicat autonome des personnels de l'administration publique) cette levée de pied aura été une réussite et ce, en dépit des intimidations. C'est à ce titre d'ailleurs que Liès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) affirme que quatre délégués syndicaux dont le secrétaire général du Bureau national et la présidente du Bureau de la wilaya d'Alger ont reçu des convocations de la justice. Selon les chiffres communiqués par le Snapap, la grève a été massivement suivie, notamment dans l'éducation avec 76,30% tous paliers confondus. Les autres branches d'activités ont connu la même cohésion. L'on cite ainsi un taux de 70% pour les fonctionnaires des communes, 40% pour l'enseignement supérieur, 75% pour les blouses blanches, 79% pour les vétérinaires et 48% pour la formation professionnelle. L'action est saluée par les syndicalistes qui appellent à maintenir le boycott des postes pour les 24 et 25 octobre. Le bloc des protestataires regroupant 13 syndicats des secteurs de la Fonction publique dont l'éducation, la santé et l'administration publique, avait appelé à une grève les 17 et 18 octobre pour l'annulation du nouveau projet relatif à la retraite et le maintien de la retraite proportionnelle en vigueur depuis 1997. Ces syndicats revendiquent également leur participation à l'élaboration du nouveau Code du travail et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens, notamment ceux à faibles revenus. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avait affirmé que les portes du dialogue «restent ouvertes» avec les syndicats du secteur pour discuter de ces revendications, estimant que l'annulation de la retraite relevait des prérogatives du gouvernement.