Selon les chiffres communiqués hier par les représentants syndicaux, le taux national du suivi de cette grève a atteint 70% au niveau des communes, 40% dans l'administration de l'enseignement supérieur, 76,30% dans les différents corps de l'éducation, 75% dans la santé, 79% dans la corporation des vétérinaires et 48% dans les structures de la formation professionnelle. La grève à laquelle a appelé l'intersyndicale s'est poursuivie hier pour sa deuxième journée dans plusieurs secteurs de la Fonction publique. Seize formations syndicales autonomes ont lancé une grève cyclique de deux jours pour exiger l'annulation de l'amendement du code du travail incluant notamment la suppression de la retraite anticipée. «Cette grève historique qui a vu la participation des travailleurs de plusieurs secteurs s'est consolidée au deuxième jour par l'adhésion de plus de travailleurs», expliquent les représentants de l'intersyndicale. «Malgré la politique de menace et les actes de répression ayant ciblé les syndicalistes», l'intersyndicale se félicite de la solidarité et de l'adhésion de toutes les catégories professionnelles à cette action qui a pour objectif de défendre leurs intérêts et protéger leurs acquis, expliquent des membres de l'intersyndicale. Selon les chiffres communiqués hier par les représentants syndicaux, le taux national de suivi de cette grève a atteint 70% au niveau des communes, 40% au niveau de l'administration de l'enseignement supérieur, 76,30% dans les différents corps de l'éducation, 75% dans la santé, 79% dans la corporation des vétérinaire et 48% au niveau des structures de la formation professionnelle. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a minimisé l'impact de ce débrayage en estimant le taux de suivi dans les secteurs concernés à 9,24%. Selon l'inspecteur général du ministère, Nedjadi Mseguem, ce taux 21% pour le secteur de l'éducation nationale. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp) a dénoncé, hier, le «mutisme du gouvernement» face à la grogne des travailleurs concernant le dossier de la retraite. Le docteur Merabet, président de ce syndicat, en dénonçant la fermeture des voies du dialogue, déplore les dépassements entravant l'action syndicale, «en plus de l'interdiction d'affichage, l'empêchement des syndicalistes de tenir des assemblées générales, deux délégués du Snpsp ont été convoqués en référé hier par le tribunal de Sidi M'hamed, pour un motif lié à la manifestation qui a eu lieu il y a plusieurs mois. Il est clair que l'objectif des responsables du secteur n'est autre que d'entraver notre action». De son côté, Sadek Ziri, président de l'Unpef, révèle que des travailleurs de certaines unités de Sonatrach ont adhéré au mouvement de protestation à Hassi Messaoud. «L'action est en train d'être organisée dans le secteur économique, notamment dans la zone industrielle de Rouiba, pour parvenir à l'organisation d'un cadre d'expression permettant aux effectifs de travailleurs de dénoncer cette injustice consentie par l'UGTA, considérée comme le seul représentant de ce secteur». Ce bloc syndical qui compte à travers cette grève — qui sera reprise les 24 et 25 octobre — faire barrage au projet d'amendement du code du travail, revendique donc le maintien de la retraite sans condition d'âge. Les syndicats exigent d'être associés dans l'élaboration du nouveau code du travail et une protection du pouvoir d'achat avec des «mesures concrètes» à introduire dans la loi de finances 2017. Pour rappel, le projet de loi qui a motivé cette action de protestation prévoit le rétablissant de l'âge minimal de départ à la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Le texte a été élaboré à l'issue de la dernière tripartite, en l'absence des représentants des syndicats autonomes des différents secteurs. Des exceptions de départ anticipé pour les travailleurs «en poste de haute pénibilité» sont prévues. Les métiers concernés seront définis par un décret annoncé pour le premier trimestre 2017, selon le Premier ministre, qui s'est récemment exprimé sur la question.