Après le refus de Marc Wilmots d'entraîner le onze algérien, le président Mohamed Raouraoua a jeté son dévolu sur Georges Leekens qui vient d'être limogé par les responsables du club belge de Lokeren. Le nom du nouveau sélectionneur, le Belge Georges Leekens, a été dévoilé mercredi soir par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. Le secret qui a entouré l'épisode des contacts a volé en éclats et a, au passage, entamé sérieusement le mode de fonctionnement en communication de ce dernier et de son instance. Mercredi soir, l'accord entre Raouraoua et Leekens a fait le tour des rédactions qui ont veillé. Plus de 24 heures après, le site officiel de la Fédération n'avait pas répercuté l'information. Un paradoxe que seul le président de la FAF maîtrise. Le retour de Georges Leekens à la tête de l'équipe nationale, après son bref passage (janvier-juillet 2003), a surpris plus d'un. Son recrutement ressemble comme une goutte d'eau à celui de son prédécesseur, le Serbe Milovan Rajevac, renvoyé à ses chères études par des joueurs après seulement deux matchs sur le banc. Troublantes coïncidences. Rajevac a été recruté en un laps de temps record. Juste après le tirage au sort du dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde Russie 2018, Mohamed Raouraoua l'a tiré de sa manche et l'a présenté comme «un coach jouissant d'une grande expérience du football continental et qui est l'homme qu'il faut à l'équipe nationale». On sait comment l'aventure de Rajevac à la tête de la sélection s'est achevée. Le même scénario a été adopté quelques jours plus tard. Rajevac parti, les Verts se sont retrouvés sans chef. Le président de la Fédération avait signifié «le nouveau coach sera connu avant le match contre le Nigeria (le 12 novembre prochain)». Il est parti à Libreville assister au tirage au sort de la phase finale de la CAN-2017 avec une liste de potentiels sélectionneurs. Au départ, ils étaient 4 et avaient un dénominateur commun : ils étaient tous Français et sans club. Lors de son bref passage à Paris avant de s'envoler pour le Gabon, M. Raouraoua s'est entretenu avec eux, séparément bien sûr, avant de prendre l'avion à destination du pays de Bongo. Une fois le tirage au sort effectué, les adversaires connus, le président de la FAF a changé de fusil d'épaule et est entré en contact avec l'ex-sélectionneur de la Belgique, Marc Wilmots. La négociation a achoppé. La piste d'un cinquième candidat s'est refroidie. Un 6e contact a été établi avec Philippe Troussier qui, en fin de compte, a été un lièvre dans la stratégie de Mohamed Raouraoua pour brouiller les pistes. Mercredi en milieu de journée, il a finalisé le contact avec Georges Leekens qui sera dans nos murs aujourd'hui pour signer son contrat. La venue du Belge va-t-elle résoudre les problèmes qui ont été à l'origine des divorces avec Vahid Halilhodzic, Christian Gourcuff et Milovan Rajevac ? Pas sûr tant que l'environnement immédiat de la sélection n'a pas été nettoyé. Georges Leekens vivra les mêmes affres que celles qu'ont endurées ses prédécesseurs. Son caractère ne suffira à gommer toutes les scories de l'environnement immédiat de la sélection, qui a été toujours partie prenant des problèmes et conflits qui ont empoisonné la vie des sélectionneurs. L'avenir dira si le choix de Georges Leekens était une bonne ou mauvaise chose.