Georges Leekens a repris le collier 13 ans après avoir quitté l'équipe nationale qu'il a dirigé durant 7 mois, le temps de disputer 6 matchs dont 4 amicaux et 2 officiels avec au bout un bilan équilibré, 2 victoires autant de nuls et de défaites. Il est rentré chez lui précipitamment pour un problème familial et il est revenu en pompier pour tenter de sauver les meubles après le match nul des verts face au Cameroun. C'est loin d'être un cadeau mais il a accepté le challenge de qualifier l'équipe nationale à la coupe du monde Russie 2018 et d'atteindre le dernier carré à la CAN Gabon 2017.Vaste programme pour un homme qui va, certainement, être confronté à une situation qui n'a rien à voir avec celle de 2013 lorsqu'il est arrivé la première fois à la tête des verts. La mission qui lui a été confiée et les conditions dans lesquelles il va la mener écourteront l'état de grâce qui accompagne toujours l'heureux élu. Il va souffrir des mêmes difficultés et contraintes qui ont entravé la mission de Christian Gourcuff et Milovan Rajevac. A l'instar de son prédécesseur, Georges Leekens a été un choix par défaut. C'est parce qu'aucun des candidats de la short-list établie par le président de la fédération Mohamed Raouraoua n'a été promu, pour une raison ou une autre, que le belge a été choisi. Faut pas se mentir. Il a été le dernier choix. Cela ne signifie nullement que Georges Leekens n'est pas compétent pour la fonction. Loin de là. Le problème se situe au niveau de l'entourage immédiat de la sélection. Le belge va rapidement le vérifier. Il sera confronté aux mêmes entraves et difficultés auxquelles ont du faire face Gourcuff et Rajevac. Le premier a accusé l'environnement immédiat de la sélection d'être à l'origine d'une partie des problèmes qui ne lui ont pas permis d'aller au bout de son contrat. Le second (Rajevac) n'a pas prêté trop attention à ce qu'a dit le breton. Il l'a vérifié à ses dépends au terme de deux matchs seulement. Ses « proches » du staff technique l'ont descendu en flammes après le match contre le Cameroun pour ouvrir la voie à la fin de sa présence à la tête des verts. Georges Leekens va rapidement être confronté à la situation vécue par les anciens sélectionneurs. Il n'aura pas les coudées franches. Il ne doit pas se laisser dicter les choix de joueurs, imposer le mode de communication, surtout avec les journalistes, n'abandonner aucune once de ses prérogatives, ni écouter les « conseillers » sans compétences ni vécu footballistique. Les germes et conditions qui ont favorisé l'instabilité au sein du staff technique sont toujours là. Georges Leekens arrive en pompier et sautera comme un fusible au moindre accroc.