Les membres de la CLTD ont réitéré, à l'occasion, leur attachement aux principes énoncés dans la plateforme de Mazafran, adoptée le 10 juin 2014, dont la nécessité d'aller vers une «transition démocratique négociée». La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) répond implicitement au président Bouteflika qui a exhorté, dans son message à l'occasion du 1er Novembre, les partis «à préserver la stabilité politique». «L'unique menace à la stabilité du pays est le système politique avec ses pratiques et sa mentalité», précisent les membres de la CLTD dans un communiqué rendu public à l'issue de leur réunion mensuelle, tenue avant-hier au siège du MSP. «Nous réaffirmons la position des membres de la Coordination concernant les élections qui s'inscrit dans le même esprit qui les a réunis, à savoir la protection de la nation de la mentalité et des pratiques du système politique», lit-on dans ce communiqué signé par tous les leaders de la CLTD, en l'occurrence Abderrazak Makri (MSP), Mohcine Belabbas (RCD), Mohamed Douibi (Ennahda), Lakhder Benkhelaf (FJD) et Ahmed Benbitour. Pour eux, la participation aux futures élections «n'exclut pas le projet de la transition démocratique». Si le RCD, rappelons-le, avait déjà tranché la question de sa participation aux législatives et aux locales de 2017, les autres membres de la CLTD ne l'ont pas encore fait. Mais ce communiqué a confirmé que le choix est déjà fait. Le MSP, le FJD et Ennahda s'acheminent vers l'annonce de leur participation à la prochaine échéance. C'est ce que précise également le président du MSP sur sa page facebook : «Il apparaît lors de la réunion de la CLTD que tous les partis vont participer aux législatives (...). Il reste à savoir ce que décideront les instances de chaque parti. Cela ne va pas tarder.» Le même choix pourrait être adopté par d'autres formations politiques faisant partie de l'Instance de coordination et de suivi de l'opposition (ICSO). De ce fait, les prochaines législatives pourraient avoir lieu avec la participation de l'ensemble des partis de l'opposition, puisque même le Front des forces socialistes (FFS) s'achemine vers la participation. C'est du moins ce qu'a laissé entendre l'un des membres de l'instance présidentielle du parti, Rachid Hallat, dans une interview accordée à notre confrère El Khabar : «La participation du FFS aux élections est un choix tactique.» Maintien de la CLTD Outre les prochaines élections, les membres de la CLTD ont réitéré, par la même occasion, leur attachement aux principes énoncés dans la plateforme de Mazafran, adoptée le 10 juin 2014, dont la nécessité d'aller vers une «transition démocratique négociée». «Nous saluons la cohésion permanente qui a caractérisé le travail de la CLTD depuis sa création. Nous la considérons comme un moyen efficace pour la poursuite de la lutte pour la protection de l'Algérie et le respect de la souveraineté populaire qui est une condition sine qua non pour le développement», lit-on dans le même communiqué. La CLTD se dit également fière de voir «l'ensemble de l'opposition et de larges couches de la société agir avec beaucoup de responsabilité lors des échéances électorales».