Sachant que le RCD avait déjà tranché en faveur d'une participation aux prochaines échéances électorales, la cosignature du contenu du communiqué par le reste des partis membres de la CLTD signifie que ces derniers se préparent à adopter la même "position" que le Rassemblement de Mohcine Belabbas. La tendance est à la participation chez l'ensemble des partis composant la CLTD. Parmi eux, les partis d'obédience islamiste qui devront formellement trancher, fort probablement au courant de ce mois de novembre, sur la question d'aller ou non aux élections législatives de 2017. Le communiqué commun, signé hier, à Alger, par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement pour la société et pour la paix (MSP), le Front pour la justice et le développement (FJD), El-Islah et l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, qui se sont réunis dans le cadre de la coordination des libertés et de la transition démocratique (CLTD), suggère très nettement cette tendance à la participation. Entre autres points soulignés dans le communiqué qui a sanctionné la rencontre, tenue au siège du MSP, on relève celui qui note que "la position des membres de la Coordination vis-à-vis des élections s'inscrit dans le même objectif qui les a réunis, à savoir immuniser la nation algérienne contre la mentalité et les pratiques du système politique, lequel représente la seule menace sur la stabilité du pays". Sachant que le RCD avait déjà tranché en faveur d'une participation aux prochaines échéances électorales, la cosignature de ce contenu du communiqué par le reste des partis membres de la CLTD signifie que ces derniers se préparent à adopter la même "position" que le Rassemblement de Mohcine Belabbas. En clair, s'engager dans la bataille des législatives du printemps 2017. Il est aussi précisé, et ce n'est certainement pas fortuit, que la Coordination accueille "fièrement la grande responsabilité dont ont fait part ses membres et les franges sociales qui l'entourent vis-à-vis des échéances électorales". Et nos sources au sein de la CLTD affirment que "s'il y a participation de la majorité des partis réunis au sein de la Coordination, il y aura fort probablement un travail commun lors des élections, au minimum assurer ensemble la surveillance du vote". C'est d'ailleurs ce qui ressort du communiqué d'hier, puisqu'on peut lire à la fin du texte que "la Coordination affirme son attachement au travail politique commun suivant sa vision des libertés et de la transition démocratique issue de la conférence de Mazafran, et continuer à développer les outils et moyens de son combat qui seront débattus lors des prochaines rencontres". Faire ainsi bloc commun lors des échéances électorales futures pourrait servir grandement l'opposition et constituer un sérieux défi aux partis au pouvoir et majoritaires à l'Assemblée populaire nationale (APN), notamment le Front de libération nationale (FLN), et le Rassemblement national démocratique (RND). Une fois donc la participation de tous les partis de l'opposition confirmée, il ne restera plus qu'à décider de la manière avec laquelle ils y prendront part. Et si les choses évoluent dans ce sens, à savoir trouver des mécanismes pour faire force commune, l'opposition pourrait bien fausser les calculs du pouvoir lors du prochain scrutin. Tout porte à le croire puisque les signataires dudit communiqué n'ont pas manqué de mettre en évidence "l'esprit de cohésion qui règne entre les membres de la Coordination des libertés et de la transition démocratique, et que l'on considère comme une opportunité afin de continuer le combat pour la protection du pays et instaurer la volonté populaire, sans laquelle aucun développement n'est possible". Mehdi Mehenni