Les trois associations professionnelles du médicament, à savoir l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), le Syndicat national des pharmaciens (Snapo) et l'Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (Adpha) se sont réunies en une Fédération algérienne du médicament. L'annonce de la création de cette Fédération a été faite, hier, lors d'une conférence de presse organisée conjointement par les trois responsables, respectivement le Dr Abdelouhad Kerrar, le Dr Messaoud Blambri et Mme Hassiba Boulmerka. Cette Fédération, ont-ils insisté, a pour objectif de créer un espace de dialogue et de concertation et de contribuer dans le respect des lois et règlements algériens en vigueur à défendre les intérêts moraux et matériels des membres qui la composent et la coordination de leur position par rapport à l'ensemble des questions organisationnelles touchant la chaîne du médicament, qu'il s'agisse de sa fabrication, son importation, sa distribution ou sa distribution. «Il est aussi question de conjuguer nos efforts derrière une vision partagée et pour les objectifs clairement définis au moment où la production nationale est appelée à franchir des pas supplémentaires et à devenir de plus en plus la source prédominante dans la couverture des besoins du marché national», a insisté le président de l'UNOP. La contribution à la garantie d'un approvisionnement régulier du marché national, d'une disponibilité du médicament et contribuer à un meilleur service rendu au patient constituent, selon le conférencier, les principaux objectifs de cette Fédération. Les trois conférenciers se félicitent de la croissance qu'a connu la production nationale ces dernières années, arrivant à couvrir 45% des besoins nationaux. «Un acquis qu'il faut préserver», a indiqué le Dr Kerrar, avant de signaler que «sur 730 millions de boîtes de médicaments consommées en Algérie, 450 millions sont fabriquées localement». Et de souligner que «la facture à l'importation aurait pu atteindre les 5 milliards de dollars, c'est grâce à la production nationale qu'elle est aujourd'hui de deux milliards de dollars. Et s'il y avait moins de difficultés, la production nationale couvrirait 80% des besoins. Nous avons besoin d'un accompagnement fort, car nous avons les moyens de couvrir nos besoins et de conquérir des marchés extérieurs». Pour le président du Snapo, M. Belambri, le rôle de la Fédération du médicament est aussi d'anticiper les problèmes rencontrés sur le terrain et de faire des propositions aux pouvoirs publics. Revenant sur la qualité des produits, M. Belambri a estimé qu'il est aussi important de faire la promotion de la production nationale car «tous les pays donnent la priorité à la consommation du produit local. Chez nous, les mentalités doivent changer». Le système d'approvisionnement en médicaments, a noté Mme Boulmerka, a connu des améliorations ces dix dernières années et le secteur de l'industrie pharmaceutique enregistre une forte progression en Algérie.