Afin de mieux défendre, notamment, leurs "intérêts moraux et matériels", les trois opérateurs nationaux du médicament, à savoir l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) et l'Association des distributeurs pharmaceutiques (Adpha), se lancent désormais dans une "aventure" commune pour "fédérer (leurs) efforts" dans une entité collégiale dénommée Fédération algérienne du médicament (FAM). Une organisation qu'ils comptent formaliser et instituer "incessamment". C'est ce qu'ont expliqué, hier, en conférence de presse conjointe, les responsables des trois organisations, en l'occurrence le docteur Abdelouaheb Kerrar, président de l'Unop, Messaoud Belamri, président du Snapo, et Hassiba Boulmerka, présidente de l'Adpha, ancienne championne olympique du 1 500 m. En attendant son institution officielle, cette fédération est présentée, à présent, comme un "espace formel de concertation" ouvert à l'ensemble des opérateurs désireux de se joindre à l'initiative. L'objectif, expliquent ses initiateurs, consiste en trois points essentiels, à savoir "la défense des intérêts moraux et matériels des membres qui la composent", "la contribution à la garantie d'un approvisionnement régulier du marché national" mais aussi de "veiller sur la préservation de la qualité du médicament produit et commercialisé localement". La FAM, ajoutent les trois responsables, se veut ainsi comme le futur "interlocuteur responsable" du ministère de la Santé. La production nationale du médicament, rappelle à l'occasion le Dr Kerrar, couvre actuellement "plus de 50%" des besoins du marché national en volume et "plus de 55%" en valeur. Il précise que sur les "730 millions de boîtes de médicaments consommées annuellement par les Algériens, plus de 450 millions sont produites localement". Le taux de croissance de l'industrie du médicament, ajoute-t-il, est actuellement estimé à "17%". Farid Abdeladim