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Benbitour
« Les raisons de ma démission du gouvernement »
Publié dans El Watan le 06 - 11 - 2006

L'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour est revenu avec des détails croustillants sur les raisons de son départ de la tête du gouvernement, moins d'une année après son intronisation, dans son dernier ouvrage Radioscopie de la gouvernance algérienne.
Celui qui a eu à occuper plusieurs postes ministériels avant d'accéder au sommet de la hiérarchie de l'Exécutif a livré une critique en règle du système de gouvernance algérien, tout en se dédouanant de son compagnonnage des hommes du sérail dont il se considère comme « étranger ». Le livre qui retrace le cheminement peu ordinaire d'un homme aux compétences avérées et reconnues de tous, s'est illustré par le volet relatif à sa fin de cohabitation avec le président Bouteflika durant l'été 2000, mais dont les méthodes de gestion divergentes allaient apparaître dès son intronisation à la tête de l'Exécutif. Selon Ahmed Benbitour, trois raisons essentielles allaient déterminer son divorce avec le chef de l'Etat : la volonté de Bouteflika de supprimer les conseils de gouvernement, l'organisation de visites de travail dans les wilayas et enfin le dossier des capitaux marchands de l'Etat. Approché lors d'une cérémonie organisée le 1er novembre 1998 par Bouteflika pour faire partie de son staff de campagne, Ahmed Benbitour dit avoir rédigé lui-même le programme du candidat et futur président. Après son élection à la tête de l'Etat, et durant le Ramadhan de 1999, M. Benbitour était convié à rencontrer le chef de l'Etat. « J'avais choisi une heure proche de la rupture du jeûne pour me rendre à la Présidence (…) Je pensais pouvoir écourter notre rencontre. Elle avait duré cinq heures ! En fait, la proposition lui avait été faite de devenir chef de gouvernement et il a accepté, non sans justifier au passage son acquiescement à travailler avec une équipe qu'il n'a pas choisie. J'avais accepté la proposition d'être chef de gouvernement et mon interlocuteur m'avait informé qu'il avait déjà formé le gouvernement et m'en présenta la composition. Je lui avais répondu, tant mieux, moi je n'ai pas préparé de liste parce que je n'avais pas l'intention d'accepter cette offre. Maintenant que c'est fait, cela allait nous faire gagner du temps. De plus mon expérience et mon professionnalisme m'ont préparé à travailler avec quiconque et dans les conditions les moins avantageuses, pour peu que je sois celui qui définissait les règles du jeu de ce travail. C'est ainsi que je me suis trouvé chef de gouvernement ! » Mais les premiers couacs n'allaient pas tarder à apparaître. « Au premier Conseil des ministres, le chef de l'Etat m'a fait part de son aversion pour la multiplication des conseils et qu'il suggérait de nous en tenir à ceux des ministres que préside le chef de l'Etat sans organiser de conseil de gouvernement (…) Le premier conseil a duré neuf heures sans dépasser deux points sur les cinq inscrits à l'ordre du jour. J'avais mis cela sur le compte du désir du Président d'évaluer les membres du conseil à travers leurs interventions. Mais, lorsque le conseil de la semaine d'après dura sept heures, ce fut le début de la divergence dans la conception que nous nous faisions du fonctionnement de l'Etat et de ses institutions. » Par la suite, les choses sont rentrées dans l'ordre, écrit Ahmed Benbitour, avant que l'organisation de visites de travail dans les wilayas ne vienne « alourdir l'atmosphère ». Le chef du gouvernement racontait avoir annulé la veille des visites dans des wilayas, car la Présidence l'adoubait dans ses déplacements, citant en exemple les cas des wilayas de Aïn Témouchent et Sétif. Mais la goutte qui va faire déborder le vase était sans conteste l'ordonnance relative aux capitaux marchands de l'Etat : « Cette méthode de jeu de l'ombre malsain allait aboutir à la fin de notre cohabitation avec le dossier des capitaux marchands de l'Etat. » « A mon arrivée au gouvernement, le Président avait annoncé sa décision de supprimer les holdings. Il a été jusqu'à affirmer que nous étions le seul pays au monde où il y avait des holdings ! », écrit M. Benbitour qui dit avoir fini par proposer la réduction du nombre de holdings de onze à cinq. Mais malgré l'acceptation de sa proposition, la Présidence a fini par faire proposer un projet d'ordonnance. Lors de la remise de la lettre de démission, et acceptée, « le Président m'a fait deux recommandations », a indiqué l'ancien chef de gouvernement : « Le pays ne pouvait se passer de mes compétences et de mon intégrité » et que je ne devais pas créer de parti politique parce que « le système politique algérien n'a pas encore atteint la maturité pour abriter un parti du niveau de la conception que vous faites de l'activité politique ». « Ma recommandation à moi était de faire passer l'ordonnance sous forme de loi. »

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