L'APC de Constantine a décidé la dissolution de l'entreprise du Marché de gros des fruits et légumes (Magrofel) de la zone Palma et la création d'une commission pour faire l'inventaire de cette entreprise afin qu'elle soit mise aux enchères. Cette décision, entrant dans le cadre de la revalorisation du patrimoine de la commune, a créé une vive polémique lors de la session de l'APC, tenue jeudi au siège du boulevard Zighoud Youcef, tout en faisant plusieurs mécontents. L'opération a été lancée lors de la précédente session, le 15 septembre dernier, après avoir constaté que ce marché n'apporte pas de recettes conséquentes. Il est loué à 200 millions de centimes l'an, alors que son rendement dépasse les 3 milliards de centimes. C'est pourquoi l'APC a décidé d'accélérer l'opération et délibéré la dissolution de l'EPIC de ce marché, lors de cette session. Quand le maire, Mohamed Rira, a demandé aux présents de voter pour cette décision, le président de la fédération des commerçants du marché de gros est intervenu pour dire : «Les élus ont le droit de connaître la vérité.» Il sera interrompu par le P/APC, qui lui a demandé de se taire, car il n'a pas le droit d'intervenir lors de la session. Le directeur du patrimoine de la commune a déclaré à son tour qu'il était impossible de mettre Magrofel aux enchères, tant que cette entreprise n'était pas dissoute. Il a ainsi contredit toutes les déclarations du maire, en expliquant que ce genre d'opérations demande beaucoup de temps, tant qu'il y a des propriétés et des employés dans cette entreprise. Il a ajouté aussi que l'inventaire n'est pas du ressort de la commission composée de deux élus et deux administrateurs. Cette décision a provoqué un débat houleux au sein de l'assemblée, où certains ont estimé que les procédures nécessaires ne sont pas respectées. Pour défendre son point de vue et en réponse aux intervenants, le maire a déclaré avec fermeté : «C'est moi qui décide, c'est une grande affaire, l'entreprise a été dissoute et la commission va continuer son travail afin de la mettre aux enchères.» A la fin de ce débat, le directeur du patrimoine de l'APC a demandé à ce que son nom ne soit pas mentionné dans cette opération.