Les résultats du second tour de la primaire de la droite et du centre ont consolidé l'avance de François Fillon. Il a été élu par 66,5% des voix contre 33,5% pour Alain Juppé et représentera la droite à l'élection présidentielle de 2017. Carton plein pour François Fillon qui a remporté le second tour de la primaire de la droite et du centre avec plus de 66% de voix contre plus de 33% pour Alain Juppé. Le maire de Bordeaux, qui a reconnu sa défaite, a souhaité bonne chance à son concurrent pour l'élection présidentielle de 2017. Pour sa part, François Fillon a appelé tous les Français à le rejoindre en vue d'imposer un changement en 2017. «La primaire est close. La victoire me revient. C'est une victoire de conviction. La France veut la vérité et des actes. Il faut mettre un terme au mandat pathétique de Hollande», a déclaré Fillon dans son cours discours. L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a ajouté : «Je défendrai les valeurs de la droite. Personne ne doit se sentir exclu et je veux une société plus juste et plus solidaire», ajoutant que «la gauche c'est l'échec et le Front national la faillite». Le député de Paris a estimé que le plus gros travail commence désormais. Il s'agit, selon lui, de convaincre tous les Français de se rallier à son projet. Pourtant, ce dernier est jugé dur. Certaines voix de gauche disent même qu'il est dévastateur pour la France. M. Fillon prévoit, à titre d'exemple, de supprimer 500 000 emplois dans la Fonction publique, l'augmentation des heures de travail hebdomadaire de 35 à 39 heures sans augmentation de salaire et la privatisation de l'assurance maladie. Qualifié de «Thatcher», de «réformateur brutal», de «violent sur le plan social», François Fillon est porté haut par les catholiques conservateurs, riches et aisés, à l'image des opposants au mariage pour tous qui voient en lui celui qui pourra restaurer les valeurs de droite, bien chrétiennes et bien libérales. La gauche en rangs dispersés Plus de 4 millions d'électeurs ont participé au second tour de la primaire de la droite et du centre. Un succès incontestable pour ce courant qui commence à renaître de ses cendres après les défaites et les déchirures qu'il a subies au temps de Nicolas Sarkozy. Chez les socialistes, c'est la panique générale. Les appels au rassemblement se sont multipliés, dimanche soir, pour barrer la route à Fillon. Or, la multiplication des candidats et le silence de Hollande quant à sa participation ou non à la primaire de la gauche du 22 et 29 janvier prochains rendent le positionnement de ce courant incompréhensible. D'aucuns craignent que la gauche ne subisse une défaite historique en avril prochain et de laquelle elle ne pourra plus jamais se relever. Les rumeurs sur la démission de Manuel Valls de son poste de Premier ministre dans les prochains jours ont accentué ces craintes. Les jours qui viennent vont nous dire comment les socialistes vont s'organiser pour éviter un éclatement généralisé et autour de qui ils vont se regrouper en vue de 2017. Reste l'énigme Hollande. Va-t-il ou pas se présenter à la primaire de la gauche pour défendre son bilan ? Il lui reste encore un mois pour le dire. Mais force est de constater qu'une majorité des élus de gauche ne souhaitent pas sa participation. Certains pour lui éviter une humiliation, d'autres parce qu'ils considèrent qu'il n'est plus l'homme de la situation.