Lancé en août 2013, le projet d'extension de la cimenterie Aïn El Kebira, située à une vingtaine de kilomètres au nord de Sétif, est bouclé. Fruit d'un investissement de plus de 32 milliards de dinars (320 millions d'euros), la nouvelle ligne de production s'apparente à une deuxième usine. Elle sera opérationnelle en décembre. La mise en service de cet acquis permettra à la cimenterie de développer une capacité de production additionnelle de 2 millions de tonnes par an. Confiés à deux entreprises françaises, les travaux qui ont été confrontés à quelques problèmes inhérents à des intempéries et mouvement de grève des travailleurs, sont achevés au grand bonheur des demandeurs d'emploi. D'autant plus que le projet va générer 1500 postes de travail, dont 350 directs. Il convient de préciser que cette performance intervient quelques mois après le revers subi lors de l'introduction en Bourse de la Société des ciments de Aïn El Kebira, (SCAEK) qui n'a pas été ébranlée par un tel insuccès. Puisque le financement de ce gigantesque projet devant booster les capacités de production de GICA à plus de 18,5 millions de tonnes/an à l'horizon 2017 n'a pas été altéré par ce couac. «Malgré la complexité de la tâche, l'entreprise sous l'égide du groupe, a pu relever le défi. L'échec du processus d'introduction à la Bourse n'a pas influé sur le projet financé par le Fonds national d'investissement (FNI) et des fonds propres de l'entreprise», souligne fièrement le PDG de SCAEK, Laïd Khaber. Notre interlocuteur n'a pas manqué de préciser que la deuxième ligne va produire des ciments spécifiques. Tel le ciment pétrolier qu'importait de l'étranger Sonatrach à coût de devises fortes. Joignant l'acte à la parole, la SCAEK vient, dans une première à l'échelle nationale, de livrer à la compagnie pétrolière 300 tonnes de ciment pétrolier. La SCAEK compte terminer l'année 2016 avec une production de 1,38 million de tonnes.