Les travaux de confortement en cours à Tigzirt, à une quarantaine de kilomètres au nord de Tizi Ouzou, affectée elle aussi par un phénomène de glissement de terrain, devraient être achevés au premier trimestre de l'année 2017. C'est ce qu'indique la direction des ressources en eau de Tizi Ouzou (DRE) en sa qualité de maître d'ouvrage. Elle a hérité du dossier après l'étude de glissement exécutée en 2011 par la direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction (DUAC). D'après Yahia Meradji, ingénieur à la DRE, après une étude complémentaire, il sera procédé à la réalisation de trois rideaux de pieux en béton armé dans la zone instable, sise à l'ouest de la ville. D'autres travaux ont été engagés au centre ainsi qu'à l'est du chef-lieu. Il s'agit, selon le même responsable, de la réalisation de 28 forages par la DUAC afin de permettre l'évacuation des eaux souterraines. La réalisation de 9 drains des eaux de pluie est aussi en cours, en plus d'un autre rideau de pieux à l'est. Les travaux devraient être achevés au premier trimestre de 2017, selon le responsable. Le phénomène de glissement ne date pas d'aujourd'hui à Tigzirt, où les zones à risque ont déjà été répertoriées dans les années 1970, nous apprend-on. Il s'est cependant aggravé depuis quelque temps sous l'effet du ruissellement des eaux, des infiltrations depuis les réseaux d'assainissement et d'AEP (alimentation en eau potable) ainsi qu'aux multiples opérations d'urbanisation dans ces mêmes zones à risque. En 2009, des fissures béantes et inclinaisons des habitations sont visibles, notamment dans la zone dite des bungalows, sur la RN24, entre Tigzirt et Dellys (Boumerdès) ou encore à Feraoun. Il aura fallu attendre deux ans pour le lancement de l'étude préliminaire par la DUAC sur 160 ha, puis deux autres années encore pour engager les travaux nécessaires.