Conclusions n 1- Les rues Bounouar et colonel Amirouche sont inconstructibles. 2-Il faut réorienter le développement de la ville vers la ZHUN. Les experts français et algériens chargés d'étudier le glissement de terrain à Aïn El-Hammam et à Tigzirt, ont rendu leurs conclusions il y a un peu plus de 15 jours. Le volumineux rapport remis à la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya de Tizi Ouzou, comporte entre autres, des cartes, des images et des relevés des zones étudiées ainsi que des recommandations. Pour ce qui est des causes du glissement, M. Bekkat, directeur de l'urbanisme, nous dira qu'il a été mis en exergue que le mouvement du sol a été causé par trois grandes causes : la morphologie du terrain caractérisé par de fortes pentes, le ruissellement des eaux souterraines et le non-respect des normes de construction par de tierces personnes. Concernant la ville de Aïn El-Hammam, la zone de glissement s'étend sur 13 hectares dont 10 sont des falaises. Le reste de la superficie est circonscrit aux rues Colonel Amirouche et Bounouar, comme il a été annoncé en septembre 2009 lors de la présentation des premiers résultats de l'étude. Selon notre source, la ville de Aïn El-Hammam a été divisée en trois zones. La première, classée rouge, englobe les rues Colonel Amirouche et Bounouar. Cette partie est inconstructible. Des travaux d'urgence ont été engagés en vue de sa stabilisation. Il s'agit notamment du drainage des eaux de ruissellement, réalisé pour un montant de plus de 50 milliards de centimes (il ne reste que le raccordement des réseaux) et de travaux de confortement et dont il ne reste que l'achèvement d'un mur de soutènement sur la rue des Cordonniers. Les travaux de revêtement de la ville qui offre l'image d'un grand chantier seront entamés incessamment. La deuxième zone classée orange et qui représente environ 60% de la zone étudiée, ne présente pas de signe d'instabilité visuelle. Sa pente est supérieure à 25° donc forte ce qui la rend vulnérable. Aussi toute construction sur cette partie sera soumise à certaines exigences en terme d'urbanisme à savoir une étude ponctuelle du sol (y compris pour le particulier), la hauteur des infrastructures sera limitée à R+1 et les travaux de terrassement doivent se faire entre mars et septembre avec un soutènement immédiat pour éviter toute instabilité du site en hiver. Enfin il y a la zone verte et qui concerne la ZHUN de Aïn El-Hammam. Toute construction sur cet espace doit se conformer aux instruments d'urbanisme (étude du sol, terrassements entre mars et septembre avec soutènement immédiat…). Il en ressort donc que le développement de Aïn El-Hammam sera réorienté vers la ZHUN, soit vers sa partie Sud/Est en direction d'Abi Youcef et d'Aït Yahia. D'ailleurs le DUC nous informe qu'un grand programme de logements sera injecté dans cette zone. Il précise que le village Aït Sidi Saïd ne présente aucun signe d'instabilité. Le terrain est également stable en allant vers l'hôpital et Taourirt Menguelet. Aïn El-Hammam sera toutefois sous surveillance par un système topographique. Une brigade topographique a été réquisitionnée sur place pour effectuer des relevés mensuels sur pas moins de 250 points. D. Madjda