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Que se passe-t-il vraiment à Alep ?
Guerre médiatique sur fond de désastre humanitaire
Publié dans El Watan le 17 - 12 - 2016

L 'armée russe a annoncé hier la fin de ses opérations d'évacuation des derniers rebelles et de leurs familles d'Alep.
L'annonce a aussitôt fait sursauter la Turquie qui a soutenu que l'évacuation d'Alep-Est n'était pas terminée. Un général syrien a indiqué, quant à lui, qu'il était juste question d'une suspension. L'armée syrienne a accusé, à l'occasion, l'opposition de ne pas avoir respecté les termes d'un nouvel accord de cessez-le-feu négocié âprement jeudi soir par Ankara et Moscou.
Malgré cela, Moscou soutient mordicus qu'il ne reste dans la ville que des combattants «radicaux» désirant lutter jusqu'au bout. «Les opérations d'évacuation des combattants et de leurs familles des quartiers est d'Alep conduites par le centre russe des droits de l'homme et de la réconciliation sont terminées.
Toutes les femmes et tous les enfants se trouvant dans les quartiers sous contrôle des combattants ont été évacués», a indiqué, dans un communiqué, le ministère russe de la Défense. «D'après les déclarations des évacués du dernier convoi, tous ceux voulant quitter les quartiers est d'Alep l'ont fait dans les derniers jours», a-t-il ajouté.
Faisant le bilan des opérations, l'armée russe affirme avoir évacué plus de 4500 rebelles et 337 blessés, pour un total de 9500 personnes sorties d'Alep. De nombreuses ONG occidentales ont aussitôt remis en cause ces chiffres. Elles soutiennent que «50 000 personnes sont encore prises au piège dans les quartiers rebelles».
Qui dit vrai ou qui croire ? Difficile de le savoir, tant la propagande fait actuellement rage en Syrie. La question s'impose, d'autant que des journalistes occidentaux sérieux sont dernièrement montés au créneau pour décrire une réalité complètement contraire à celle rapportée par les médias dominants, y compris concernant les fameux Casques blancs.
Mensonges et propagande
Le journaliste et écrivain Patrick Cockburn a, à ce propos, soutenu dans une récente tribune publiée dans le journal britannique The Independant que la couverture médiatique occidentale des conflits en Irak et en Syrie est dominée par la «propagande» et le «parti pris» qui tend à servir à l'opinion des messages déformés et parfois même mensongers. Spécialiste du Moyen-Orient, Patrick Cockburn indique qu'une simple comparaison de la couverture médiatique de l'intervention militaire étrangère de la coalition occidentale à Mossoul, en Irak, et celle de la Russie à l'est d'Alep, en Syrie, «révèle beaucoup de choses sur la propagande que nous consommons».
Il explique dans sa tribune abondamment reprise par les médias que bien que les deux villes «soient assiégées par les forces progouvernementales fortement soutenues par une puissance aérienne étrangère», la couverture des médias est «très différente». «Tandis que le bombardement de l'est d'Alep a provoqué la révulsion et la condamnation dans le monde entier, les médias internationaux traitent différemment une situation similaire à Mossoul, à 482 km à l'est d'Alep», a relevé Patrick Cockburn.
Les leçons libyenne et irakienne
Le journaliste britannique ajoute qu'à Mossoul et à l'est d'Alep vivent des civils et des «insurgés», et les gouvernements irakien et syrien sont appuyés par des forces étrangères pour combattre des «insurgés», pourtant, les médias appellent terroristes à Mossoul, ceux qu'ils occultent à Alep-Est.
Or, tout le monde sait que les groupes terroristes y sont présents en grand nombre. «Dans le cas de Mossoul, contrairement à Alep, les insurgés sont traités de terroristes par l'Occident, et sont accusés de mettre en danger les civils en les utilisant comme boucliers humains et en les empêchant de quitter la ville», est-il noté. A l'est d'Alep, a souligné Patrick Cockburn, les médias occidentaux ne parlent pas du tout de la présence de terroristes, mais se concentrent sur l'intervention russe qui est accusée de «crimes de guerre et de sauvagerie».
Rappelant les cas de l'Irak en 2003 et de la Libye en 2011, Patrick Cockburn soutient que les exemples du parti pris de certains médias sont plus nombreux, citant les civils qui sont présentés comme étant «pris au piège et terrifiés» dans l'est d'Alep, alors que rien n'est dit sur «la peur, les ruines et la violence» qu'avaient vécues les civils de Ramadi ou de Moussoul en Irak.
Tout le monde convient que cette propagande dessert en premier lieu ces mêmes civils que beaucoup font mine de pleurer aujourd'hui. En réalité, s'en soucie-t-on vraiment ?


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