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Qui veut casser l'axe Moscou-Ankara ?
Assassinat de l'ambassadeur russe à Ankara
Publié dans El Watan le 21 - 12 - 2016

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé hier avoir convenu avec son homologue russe, Vladimir Poutine, de poursuivre
leur coopération, y compris au sujet de la Syrie, en dépit de l'assassinat de l'ambassadeur russe à Ankara.
Le président russe Vladimir Poutine est persuadé, dur comme fer, que l'assassinat, lundi 19 décembre 2016, par un policier turc de 22 ans, de l'ambassadeur de son pays à Ankara, est une «provocation».
Plus encore, une «tentative» destinée à «compromettre le processus de paix en Syrie» et à dynamiter le rapprochement russo-turc. «Ce meurtre est clairement une provocation, destinée à faire échouer la normalisation des relations entre la Russie et la Turquie et, également, à compromettre le processus de paix promu par la Turquie, la Russie, l'Iran et d'autres pays», a estimé hier Vladimir Poutine.
Autrement dit, les Russes ne privilégient pas forcément la piste terroriste dans cet assassinat qui porte, pourtant, du moins en apparence, l'empreinte du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI) qui s'est pendant longtemps servi de la Turquie comme base arrière. Ils n'écartent clairement pas l'idée que le meurtre de leur ambassadeur en Syrie ait pu être commandité par un acteur étatique.
Vladimir Poutine serait-il atteint par le syndrome de la «complotite» aiguë ? Pas forcément. Le meurtre d'Andreï Karlov, 62 ans, est survenu à la veille d'une rencontre cruciale consacrée à la Syrie entre les chefs de la diplomatie de la Russie, de la Turquie et de l'Iran. Au moment même de l'attaque, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, se trouvait d'ailleurs dans un avion pour Moscou.
La rencontre tripartite qui a quand même eu lieu hier présente la caractéristique d'évincer du dossier syrien des acteurs occidentaux et moyen-orientaux qui, jusque là, avaient un droit de regard sur l'évolution de la situation. La Russie, l'Iran et la Turquie se sont même dits, hier, dans une déclaration commune, prêts à être les «garants» de pourparlers de paix.
Une rencontre sur la Syrie sans les occidentaux
Vladimir Poutine a également toutes les raisons de croire que des puissances concurrentes cherchent à gripper le rapprochement russo-turc. La raison ? De nombreux observateurs estiment qu'il peut, à terme, déboucher sur une rupture stratégique dans la région défavorable à Bruxelles autant qu'à l'Otan. Et cette quête de rupture peut trouver son explication dans le refus récurent de l'Union européenne de laisser la Turquie rejoindre ses rangs. Et à ce propos, le rapprochement de la Turquie avec la Russie rappelle en de nombreux points celui effectué par Moscou en direction de Pékin après que Bruxelles ait fermé la porte au nez aux Russes.
C'est, sans doute, la raison pour laquelle Vladimir Poutine a pressé son homologue turc de trouver sans plus tarder les commanditaires de l'assassinat d'Andreï Karlov, histoire d'en avoir très vite le cœur net. «Nous devons savoir qui a donné les ordres», a martelé Vladimir Poutine, après avoir présenté ses condoléances à la famille de l'ambassadeur russe en Turquie Andreï Karlov. Le président russe a tenu également ce que ses «services» participent à l'enquête. Un groupe de 18 enquêteurs russes parmi lesquels figurent des agents des services secrets et des diplomates étaient d'ailleurs attendus hier en Turquie pour enquêter sur l'assassinat d'Andreï Karlov.
Rupture stratégique
Contrairement donc à ce qui était attendu par ses commanditaires, l'assassinat d'Andreï Karlov parait avoir davantage renforcé l'axe Moscou-Ankara. A ce propos, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé hier avoir convenu avec son homologue russe Vladimir Poutine de poursuivre leur coopération, y compris au sujet de la Syrie, en dépit de l'assassinat de l'ambassadeur russe à Ankara et de leurs divergences sur la question. «Nous ne permettrons absolument pas que nos relations avec la Russie se dégradent», a poursuivi le président turc dans une allocution, lors de l'inauguration à Istanbul du premier tunnel autoroutier sous le détroit du Bosphore.
Mais comme le rappelle le spécialiste français de la Turquie, le professeur Jean Marcou, l'assassinat de Karlov est surtout «un nouveau coup dur pour la Turquie». Il jette, en effet, une inquiétude sur la fiabilité même de l'Etat turc. Ce meurtre, ajoute M. Marcou, «ne peut qu'accroître des tensions nationales et régionales qui semblent se conjuguer actuellement pour ébranler la stabilité d'un pays aux prises également, pour la première fois depuis longtemps, avec une crise économique et financière qui sera difficile à surmonter, à court et moyen termes».


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