Sur les 478 lots de terrain créés dans les 22 ZAD que compte la wilaya de Boumerdès, seuls 197 abritent des unités industrielles opérationnelles, 113 sont vides, alors que 155 lots sont occupés par des investisseurs qui peinent à achever leurs projets en raison des contraintes liées au manque de financement et l'absence d'actes de concession ou de permis de lotir. Profitant de la démission de l'Etat, de nombreux «pseudo-investisseurs» ont revendu les terrains dont ils avaient bénéficié, alors que d'autres les ont détournés de leur vocation. Cela a été constaté dans les ZAD de Bordj Menaiel, Naciria, Hammadi ou Khemis El Khechna où des villas, des salles des fêtes et des locaux commerciaux ont été érigés sur les terrains devant accueillir des usines. L'administration n'a, pour le moment, pas entrepris grand-chose pour assainir la situation de ces ZAD et récupérer les terrains sous-loués ou inoccupés par leurs bénéficiaires en vue de les réaffecter aux investisseurs sérieux, créateurs de richesse et d'emplois.