Intervenant, hier, lors d'une journée d'études organisée à Oran, Ammar Daoudi, directeur général de la Caisse de garantie des crédits (CGCI-PME), a déploré le timide engouement sur les garanties des créances et la faiblesse des crédits octroyés par les banques. Malgré une évolution positive de l'activité de garantie des investissements des petites et moyennes entreprises (PME) au niveau de la Caisse de garantie des crédits (CGCI-PME), les responsables de cette structure constatent un faible financement de la part des banques, à la faveur du nombre de dossiers traités par ladite caisse durant l'année écoulée et qui ne dépasse pas les trois cents. En effet, la CGCI-PME, chargée d'assurer les investissements des entreprises bénéficiaires de crédits auprès des banques, a traité près de 300 dossiers cette année. Intervenant mercredi, à Oran, lors d'une journée d'étude sur la stratégie de déploiement de la CGCI-PME, le directeur général a déploré le timide engouement sur les garanties des créances et la faiblesse des crédits octroyés par les banques. Ammar Daoudi déclare : «Nous avons des chiffres étonnants. Seulement trois cents dossiers nous sont parvenus durant une année, dont la moitié est financée par le CPA, alors que nous avons d'autres partenaires banquiers. Il faut étudier ces données et essayer d'expliquer la situation. La crise économique est-elle si profonde qu'il n'y a plus de création d'entreprises?» Les interrogations de M. Daoudi révèlent un ralentissement de l'activité économique, mais les banquiers des différentes agences de l'Oranie, présents à cette journée d'étude, ont soulevé plusieurs autres problèmes, tout en essayant d'expliquer la situation. «Il faut aussi prendre en considération la part des autres dispositifs, comme l'Ansej et la CNAC. Il y a certainement une cristallisation des investissements à travers ces dispositifs et il faut à présent communiquer sur les produits de garantie de la CGCI, qui arrangent mieux les entrepreneurs, mais qui sont inconnus», suggère un banquier de Tlemcen. D'ailleurs, la journée a été l'occasion pour la caisse d'expliciter les détails de la garantie financière, produit capital, qui constitue un accélérateur des investissements pour les entrepreneurs, mais aussi, elle laisse toute la liberté au banquier dans la prise de décision, tout en garantissant une indemnisation dans un délai de 30 jours en cas de sinistre. Plusieurs autres détails techniques ont été abordés à l'issue de la première intervention sur le «Dispositif de communication et la relation entre la direction régionale de la caisse et ses partenaires dans l'Oranie». In fine, le DG de la CGCI a annoncé une nouvelle procédure pour l'allègement du traitement des dossiers de crédits, qui sera mise en place après concertation avec les banques.