La Coordination des archs, daïras et communes de la wilaya de Tizi Ouzou (CADC) s'est réunie, hier, à Tizi Rached pour adopter le fameux document de réflexion élaboré après des semaines de travail. Le document dresse un bilan critique du fonctionnement du mouvement des archs depuis sa naissance en 2001. C'est peut-être pour la première fois que ce genre de travail est fait loin des discours creux, populistes et démagogiques. La commission de réflexion s'est attelée aussi à proposer des solutions et des stratégies à même de permettre au mouvement de survivre et de rester une force de contestation. L'une des innovations proposées par les membres de la commission de réflexion consiste en la création d'une structure permanente de l'interwilayas qui aura à gérer et à assurer une présence effective du mouvement entre les conclaves de l'interwilayas. Dans les débats, hier à Tizi Rached, certains délégués, qui pour la plupart sont les plus inactifs, ont tenté de remettre en cause l'idée de doter le mouvement d'une structure permanente. Cela pour des raisons évidentes de voir les figures de proue, les plus actifs des délégués, figurer en permanence au sein de cette structure. Il faut dire que depuis longtemps le mouvement des archs était identifié à certaines figures. Ce sont ces dernières qui ont, par leur présence, maintenu le mouvement plus ou moins actif. Aujourd'hui, il est utile de dire que face à une réalité amère, faite de démobilisation, de lassitude et d'absence de perspectives, le mouvement des archs se cherche des moyens de survie. La CADC, en adoptant son document, doit attendre les propositions des autres coordinations de wilaya pour entrevoir l'avenir, au moins structurel, du mouvement. L'après-8 avril a changé beaucoup de données. Le mouvement des archs ne peut plus continuer à fonctionner et à réfléchir comme avant.