Implantée en contrebas du siège de la wilaya, la maison de la culture de Mila, dont l'inauguration est donnée pour imminente, s'étend sur une superficie de 9584,5 m2 et a plutôt fière allure. Un véritable chef-d'œuvre architectural qui ne manquera pas de rayonner sur toute la région, après de longues décennies de disette et d'hibernation culturelle. Sa superficie bâtie se compose d'une grande salle d'accueil faisant office de hall principal et d'exposition, un salon d'honneur, une salle de spectacles de 1525 m2 dotée de toutes les commodités pour une capacité de 800 places, un bloc administratif et un pavillon des ateliers intégrant pas moins de 17 activités : peinture, céramique, poterie, tapisserie, couture, sculpture musulmane, cinéma amateur, archéologie, etc. La bibliothèque abrite une immense salle de lecture, un magasin de vente de livres, une salle de prêt, une salle d'archives, une salle de périodiques, une galerie d'exposition, un musée et 9 locaux à usage commercial. En se dotant donc d'un joyau de la trempe de la maison de la culture qui fera certainement pâlir d'envie les grandes villes du pays, Mila, berceau de civilisations ancestrales et tremplin de la pensée augustinienne, se réconcilie à juste cause avec ses origines civilisationnelles et se replace dans un rôle gratifiant de futur grand pôle de rayonnement culturel à l'échelle régionale. La réhabilitation de la mosquée de Sidi Ghanem (dans le vieux Mila), œuvre de Aboumouhadjir Dinar, compagnon du prophète (QSSSL), tout comme Ksar El Agha de Ferdjioua, classé patrimoine national en 1998 et la proposition du site de Bordj Zeghaïa au statut de patrimoine national, sous-tendent la dynamique de relance de l'activité culturelle et artistique à Mila. « La 1re édition du festival de Aïssaoua, qui se tiendra à la maison de la culture de Mila (du 10 au 14 décembre prochain) et qui verra la participation de troupes représentant une quinzaine de wilayas, en plus de la délégation tunisienne et éventuellement marocaine, confirme bel et bien que l'épanouissement du secteur n'est point une illusion éphémère, mais une réelle perspective à laquelle les pouvoirs publics ont pleinement contribué, lui accordant une importance capitale », souligne le directeur de la culture, Ali Taïbi. Occupant précédemment les mêmes fonctions à Annaba, ce responsable, connu pour son engagement et son dévouement, a pu, en un temps relativement court, révolutionner les esprits et provoquer le décollage d'un département qui n'était auparavant qu'une coquille vide. Le succès éclatant et la très bonne qualité des programmes culturels, proposés durant les inoubliables soirées de Ramadhan 2005 et 2006, en sont la démonstration la plus édifiante.