Rendez-vous original s'il en est, les Journées de la philosophie d'Alger sont de retour pour leur deuxième édition au mois de mars prochain. Sur le modèle de l'université populaire, cet événement se veut rassembleur et ouvert à tous les vents de la pensée. «Donner à la philosophie toute la place qu'elle mérite au sein de la société, lui reconnaître son rôle, celui d'être proche de l'individu et de ses questionnements, s'impose aujourd'hui plus que jamais», lit-on dans la présentation. Initiée par Razika Adnani, avec l'aide de sponsors privés, la première édition tournait autour de la notion d'autrui. Cette fois, c'est la question du beau qui alimentera les communications et les débats. Les organisateurs proposent de s'interroger sur «La relation entre le beau et l'art, entre l'art et la civilisation et surtout sur la place que le beau occupe dans notre vie». Les 11 et 12 mars, artistes, architectes et philosophes se succéderont sur la scène de l'Institut français d'Alger pour évoquer la place du beau dans l'art, la culture et la vie quotidienne. Parmi les conférenciers, on annonce notamment Nadira Laggoune (Beaux-Arts d'Alger), Youcef Chennaoui (EPAU), Rachid Dahdouh (université de Constantine), Benmeziane Benchakri (université d'Oran). Il y aura également des invités de Tunisie (Rachida Triki) et de France (Antoine Arjakovsky)... Les communications porteront sur la notion du beau en elle-même, son évolution et ses différentes approches, mais aussi sur des thématiques liées : le beau dans l'art moderne, le beau et le vivre-ensemble, le beau et l'architecture, le beau dans l'espace public. Loin de se confiner aux galeries d'arts ou aux salons de coiffure, la question de la beauté est au centre de bien des débats de société. Les journées se proposent de revenir sur ces débats avec l'éclairage de la philosophie pour tenter d'y voir plus clair. Comme pour prouver que la philosophie est vraiment accessible à tous les publics, un atelier philosophique pour enfants sera animé par Isabelle Millon en marge des communications. Les journées se cloront (en beauté !) sur une table ronde à la thématique cruciale : le sens esthétique est-il culturel ? Autrement dit, le beau est-il universel ? Analysez et discutez. Ramassage des copies en mars !