Avec une population estimée à 120 000 habitants, une hyperconcentration des équipements, administrations, services publics, commerces et un parc immobilier de 16 000 bâtisses répartis sur une superficie de 288 ha, les nuisances et les problèmes posés y sont fatalement bien plus importants que dans les autres secteurs urbains de la ville. A ce titre, rien d'étonnant dans le fait que les voyants sont souvent au rouge concernant les infractions aux règles d'hygiène, à l'environnement et au cadre de vie. Sur ce plan, les infractions affichées au compteur des commerces à caractère alimentaire et des ateliers, où l'on répare tout et n'importe quoi, frisent assez souvent la correctionnelle. Pour autant, la traque des contrevenants n'est pas une tâche facile, surtout que les éléments affectés à la mission de contrôle ne disposent pas toujours des moyens en rapport avec l'ampleur de celle-ci. Sur les quatre derniers mois, souligne le responsable du bureau d'hygiène de ce secteur urbain, 280 interventions ont été menées sur le terrain. Elles se sont soldées par 65 mises en demeure et 22 propositions de fermeture dont 15 ont été signifiées à des artisans du secteur de la mécanique et de la soudure. En marge de cette action d'assainissement des commerces, le bureau d'hygiène affiche 91 interventions réalisées dans le cadre de la désinfection microbienne, désinsectisation, démoustication et dératisation des établissements publics et des quartiers sous tutelle du secteur urbain de Sidi Rached.