Les réductions de la production de pétrole, décidées en décembre dernier par l'OPEP et 11 autres pays producteurs, «devraient être atteintes à 100% dès février prochain», a indiqué, avant-hier à Alger, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa. Intervenant en marge d'une cérémonie de signature de contrats entre le groupe Sonatrach et ses partenaires, le ministre de l'Energie, repris par l'APS, a ainsi avancé que l'objectif de réduire la production de près 1,8 million de barils par jour (mbj) devrait être effectif dès le mois prochain, au moment où, a-t-il assuré, les niveaux des baisses opérées jusque-là «ont déjà atteints 1,5 million de barils par jour». La prochaine réunion d'évaluation des engagements de réduction pris par l'OPEP et ses partenaires, a encore annoncé le ministre, devra se tenir au Koweït, du 20 au 25 mars prochain. Cette réunion, a-t-il précisé, aura pour objectif «d'examiner le niveau d'application de l'accord de réduction par tous les pays concernés». En novembre dernier, convient-il de rappeler, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait abouti à un accord historique visant à stabiliser les prix du brut, en convenant d'une réduction totale de sa production de 1,2 million de barils par jour durant une période de six mois, à compter du 1er janvier 2017. Un engagement auquel se sont joints, dès le mois d'après, 11 autres producteurs non membres de l'OPEP, dont notamment la Russie, qui ont ainsi décidé à leur tour de réduire leur offre de 558 000 barils par jour, ce qui porte au total le niveau de baisse attendu à près de 1,8 million de barils par jour. Lors d'une réunion du comité de surveillance des accords de l'OPEP et de ses partenaires, dimanche dernier à Vienne (Autriche), plusieurs pays producteurs avaient estimé que les engagements pris pour la réduction de la production de pétrole étaient bien respectés et leur concrétisation complète était en bonne voie. A la faveur de ces accords de réduction, faut-il enfin souligner, les prix du brut ont connu une remontée notable depuis la fin de l'année écoulée, le brent évoluant désormais aux alentours de 55 dollars le baril, après avoir chuté à moins de 30 dollars quelques mois auparavant. Et, de l'avis de la plupart des analystes, sauf reprise spectaculaire de la production américaine d'hydrocarbures de schiste, les prix du pétrole devraient logiquement se stabiliser entre 50 et 60 dollars le baril cette année, pour peu que les engagements de limitation de la production soient bien respectés.