Le bras de fer entre l'APC de Aïn El Turck et la trésorerie communale refait, une fois de plus, surface, au détriment des employés de l'administration communale, qui risquent de ne pas percevoir leur paie du mois en cours si le ton se durcit davantage. Cette situation a fait monter l'effervescence dans les deux camps, mais surtout parmi les employés, d'autant plus que le mois est bouclé et que les états de salaire ne sont toujours pas signés, nous informe-t-on du côté de l'APC. Dans sa déclaration, le trésorier communal de Aïn El Turck a été catégorique pour dire que «les salaires du mois en cours du personnel de l'administration communale ne peuvent pas être honorés en raison de l'insuffisance des avoirs dans la caisse de l'APC, qui enregistre une moins-value criante». Et d'ajouter : «L'article 36 de la loi 91/20 interdit formellement d'aller puiser dans le Fonds communal des collectivités locales (FCCL) destiné au financement des projets programmés dans le cadre des PCD.» Selon ce trésorier, cette situation incombe aux responsables communaux, qui n'ont pas mené à bien leurs opérations de recouvrement afin de doter leur caisse de suffisamment de recettes fiscales et prévoir ainsi les salaires de leurs employés et les mandats des entreprises partenaires de l'APC. A ce propos, notre interlocuteur confiera que le BP 2016 a été catégoriquement rejeté par son service, en raison de la non-conformité et la non-réactualisation du sommier de consistance sur lequel sont basés les calculs des prévisions budgétaires, comme le stipule la législation. «Le sommier de consistance qui m'a été remis est daté de 2002, et il s'avère que nombre de biens communaux enregistrés sur ce document n'existent plus aujourd'hui et, de ce fait, je ne peux établir un BP basé sur des informations totalement fausses». Des pourparlers ont été engagés entre l'APC de Aïn El Turck, via son secrétaire général, et le responsable de la trésorerie communale, mais, jusqu'à présent, aucun compromis n'a été trouvé.