Même si aucun communiqué officiel n'a sanctionné la dernière visite du ministre des Transports et des Travaux publics, Boudjemaâ Talaï, à Sétif, celle-ci a été, le moins qu'on puisse dire, fructueuse. Ainsi, l'aéroport du 8 Mai 1945, qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps, a été, pour la première fois depuis son inauguration en 2002, visité par le premier responsable du secteur. Lequel n'est pas resté indifférent face aux performances de l'infrastructure et aux propositions des autorités locales, à leur tête le wali, Nacer Maskri, incluant dans son agenda l'infrastructure, faisant paradoxalement face à d'innombrables problèmes. Contacté par nos soins, le directeur des travaux publics (DTP) de la wilaya, Tahar Oudane, révèle en exclusivité à El Watan les importantes mesures prises par M. Talaï. Le ministre a remis sur le tapis l'extension de la piste à 3200 mètres, décidée par le président de la République lors de sa visite en 2009, ainsi que le projet de la nouvelle aérogare devant venir en appoint à l'actuelle. D'autant plus que cette dernière est non seulement dépassée par le temps, mais ne répond plus aux normes d'un aéroport digne de ce nom. «Mesurant l'importance de l'aéroport pour l'économie de la région, le ministre a sur-le-champ promis de lever le gel sur l'opération d'extension de la piste à 3200 m au lieu des 2900m actuellement. L'extension de l'aérogare n'a pas été éludé. Ce volet sera pris en charge par l'EGSA (l'Entreprise de gestion des structures aéroportuaires) sur ses propres fonds. Afin d'insuffler une bonne dynamique à cette opération, le wali présidera cette semaine une réunion de travail», précise le DTP, qui a tenu à nous faire part de deux autres importantes actions. «Les travaux du taxi-way, devant permettre à la structure d'accueillir en même temps deux à trois avions, sont lancés. Il en est de même pour les bandes de normalisation. Le ministre a, par ailleurs, insisté sur l'accélération des travaux d'installation de l'ILS (Instrument Leanding-System)», indique la même source. Reste à connaître maintenant la date de début des travaux, ainsi que la durée de réalisation des opérations précitées, qui ne devront pas s'éterniser comme c'est le cas du doublement de la voie ferrée Sétif-El Gourzi. Interpellé sur l'ouverture de nouvelles lignes, le ministre n'a formulé aucune objection, jetant la balle dans le camp des compagnies aériennes, notamment à Air Algérie. Par manque de vols, les usagers sont obligés de se rabattre sur les aéroports de Constantine ou d'Alger, avec tous les désagréments de la route. La question du fret demeure par contre posée. Tout comme l'amélioration des prestations au niveau du hangar faisant office d'aérogare dépourvu d'un bureau de change, du WiFi et de beaucoup d'autres choses.