Les enseignants des trois universités de Constantine (1, 2 et 3), ainsi que ceux de l'université des sciences islamiques et de l'Ecole normale supérieure (ENS) sont décidés de ne pas baisser les bras. Hier, ils ont tenu un rassemblement devant la tour administrative de l'université Mentouri, organisé par la coordination des cinq établissements, pour revendiquer, encore une fois, leur droit aux logements de fonction destinés aux enseignants de la wilaya, réalisés dans le cadre du programme du président de la République. «Nous revendiquons nos droits, indépendamment de toute organisation syndicale. Nous ne faisons que réclamer nos logements que certaines parties veulent détourner au profit de personnes qui ne sont pas des enseignants universitaires», a déclaré Nabil Dib, porte-parole de la coordination des enseignants. Pour rappel, le projet en question concerne la réalisation de 460 logements de fonction situés à proximité de l'université Rabah Bitat (Constantine 3), alors que le nombre initial des demandes est de 720. Le projet confié à plusieurs promoteurs connaît des perturbations depuis son lancement en 2012. «A chaque fois qu'on proteste, les chantiers sont relancés, puis ils s'arrêtent juste après. Il y a des manœuvres claires pour tenter de nous avoir à l'usure et nous pousser à lâcher, mais nous sommes déterminés à ne pas nous laisser faire, nous continuerons toujours à revendiquer nos attributions dans un cadre légal et réglementaire», poursuit Nabil Dib. Ce dernier ne manquera pas de rappeler que les listes des bénéficiaires ont été arrêtées depuis des mois par la commission compétente, mais le statu quo persiste toujours. «Nous avons sollicité l'intervention des ex-walis de Constantine, en l'occurrence Nouredine Bedoui et Hocine Ouadah, pour trouver une solution à ce problème, mais sans résultat. Le dernier wali n'a même pas voulu nous recevoir; nous venons de saisir le nouveau, Kamel Abbes, et nous espérons qu'il daignera au moins nous écouter», conclut notre interlocuteur.