Le Front Polisario estime que la résolution 18 du Sommet africain en vertu de laquelle le Maroc a adhéré à l'UA constitue «une victoire pour la légalité et la souveraineté du peuple sahraoui sur son territoire». Le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a présidé cette semaine une réunion du Conseil des ministres au titre duquel ont été notamment examinés les derniers développements de la cause sahraouie sur la scène nationale et internationale. La réunion a porté, selon l'agence de presse sahraouie, SPS, sur les derniers développements de la cause sahraouie sur la scène nationale et internationale, les différentes réalisations du Sahara occidental grâce aux sacrifices et à la fermeté du peuple sahraoui, en plus de la préparation du programme annuel pour l'année 2017, ajoute la même source. A l'ordre du jour également figurait l'examen de la situation des prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik et les efforts en cours et le large élan de solidarité pour leur libération immédiate et inconditionnelle. Les préparatifs des prochains rendez-vous nationaux, tels que le 41e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et la prochaine édition du Sahara Marathon, ont été au menu de cette réunion. Ont été passées également en revue la conférence élargie de l'état-major de l'Armée de libération populaire sahraouie (ALPS), la conférence annuelle des Affaires extérieures, la session de formation des cadres de l'organisation politique du Front Polisario et des chefs de daïras. Pour les autorités sahraouies, l'adoption par le Maroc de l'Acte constitutif de l'Union africaine (UA) constitue «une reconnaissance légale» de l'Etat sahraoui et de sa souveraineté sur son territoire. «L'adoption par le Maroc de l'Acte constitutif (de l'UA) se veut une reconnaissance légale et claire de l'Etat sahraoui et de sa souveraineté sur son territoire», avait indiqué, lundi, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Ould Salek, en réponse à la déclaration du ministre délégué aux Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, qui avait déclaré que «le Maroc ne reconnaîtra jamais la République sahraouie». «Le souverain marocain a bien pris place aux côtés du président sahraoui et des chefs d'Etat africains, chacun dans le siège officiel de son pays. Cela est un pas en avant sur la bonne voie imposé par la lutte du peuple sahraoui», a poursuivi le chef de la diplomatie sahraouie. «Désormais devant le fait accompli, le Maroc n'a plus affaire à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) seulement, mais à l'ensemble des Etats africains, à l'UA et à ses organes», a-t-il ajouté. Le responsable sahraoui a indiqué, en outre, que «le Maroc a essuyé un échec cuisant dans ses tentatives de légitimer son occupation des territoires sahraouis et son déni de l'existence de la RASD après avoir essayé, par tous les moyens et pendant plus de trois décennies, de porter atteinte à la place de l'Etat sahraoui». «L'adhésion du Maroc s'est faite dans le respect des conditions de l'UA et conformément aux principes de son Acte constitutif, adopté par le Maroc sans réserve, d'où la nécessité pour le Maroc de mettre fin à son occupation des territoires sahraouis», a-t-il relevé. Les Sahraouis estiment, par ailleurs, que la résolution 18 du Sommet africain en vertu de laquelle le Maroc a adhéré à l'UA constitue «une victoire pour la légalité et la souveraineté du peuple sahraoui sur son territoire». En adhérant à l'UA et en signant son acte constitutif — qui impose le respect des frontières des pays héritées du colonialisme —, le Maroc, disent-ils, sera «en confrontation directe» avec l'ONU qui «œuvre dans le même sens que l'UA et qui vise à concrétiser la décolonisation du Sahara occidental». A cette occasion, les responsables du Front Polisario ont indiqué «la disponibilité de la RASD à faire la paix avec son voisin le Maroc, sur la base des principes de l'UA adoptés par le Maroc sans réserve et conformément aux décisions de la légalité internationale».